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Bretécher et Mattotti, rétrospectives

Claire Bretécher à Beaubourg, Mattotti à Landerneau. Pour redécouvrir le parcours de deux géants de la BD et de l'illustration.
Article rédigé par Laetitia de Germon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  (© Claire Bretécher, Dargaud / Claire Bretécher, Dargaud / Lorenzo Mattotti, Casterman / Lorenzo Mattotti, FHEL 2015)

La B-dessineuse comme elle se qualifiait elle-même dans les années 1970, la grande dame du 9ème art longtemps seule dans un monde d’hommes, Claire Bretécher est honorée à Paris, à la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou. Ce parcours d’une vie en images, des années Pilote à l’Écho des Savanes , des Frustrés du Nouvel Observateur à Agrippine , et jusqu’aux portraits intimes réalisés en famille dans son appartement atelier du 18ème arrondissement, affirme la puissance du dessin et la pertinence du regard de Bretécher.

L’Italien de Paris Lorenzo Mattotti a lui aussi droit à sa rétrospective. La première en France, enfin, de l’auteur de Feux , l’album qui a révolutionné l’usage de la couleur en bande dessinée en 1986. Qu’il crée des figures grotesques pour pénétrer dans l’esprit de personnages torturés ou qu’il travaille pour la mode avec un raffinement précieux, qu’il pousse sa palette de pastels jusqu’à saturer la rétine ou choisisse un noir et blanc ascétique et lumineux, Lorenzo Mattotti ne cesse d’expérimenter.

Le Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture présente à Landerneau les dessins peintures, illustrations, bandes dessinées d’un auteur qui a travaillé autant pour la BD que pour le livre jeunesse, pour l’affiche que pour la presse, en Europe et aux États-Unis. Il peint, aussi. En très grand format, parfois.

Mattotti, infini . Pour passer l’hiver au chaud à Landerneau, jusqu’au 6 mars.

  (info manga 635)

Avec ses images peuplées de monstres et de fantômes, ce maître mangaka incarnait cette particularité japonaise que les occidentaux ont du mal à accepter : la fréquentation des Yokai. Initié dès l’enfance à ces divinités familières, il en avait fait la matière de ces livres. Comme NonNonBa , qui valut à Mizuki le prix du meilleur album à Angoulême. Il faut aussi avoir lu Kitaro le repoussant . Enfin, son éditeur français, Cornélius, a publié son grand œuvre autobiographique : Vie de Mizuki .

  (© Jinpachi Mori, Hideaki Hataji/ SHUEISHA Inc / Jinpachi Mori & Kanji Yoshikai / Delcourt)

Il était avant tout écrivain et journaliste avant d'être scénariste de mangas. Spécialiste du monde juridique et agricole, Jinpachi Môri est l’auteur des Fils de la Terre (avec Hideaki Hataji) et de Tajikarao, l’esprit de mon village (avec Kanji Yoshikai) deux mangas abordant le thème de l’écologie. Il a également participé au journal agricole National Agricultural News , dans lequel il a publié une série de portraits d’agriculteurs intitulée "Héritiers de la terre" et au trimestriel juridique Quarterly Keiji-Bengo .

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