BD, bande dessinée. Images souvenirs

Il faut accepter de se perdre pour se trouver

Depuis 25 ans Marc-Antoine Mathieu s’amuse à réfléchir en jouant avec les cases, la page et le noir et blanc. Le dessinateur et scénographe angevin ne semble pas en avoir fait le tour. Sa nouvelle BD, Otto, l’homme réécrit, creuse les questions de l’identité et de la mémoire. Tout commence par la vue d’un artiste contemporain qui se regarde nu en public dans une glace, qui brise son reflet, puis tente au fil des pages de se reconstruire en déballant les cartons de sa vie.

Bergson l'avait dit : le souvenir, c'est du présent qui convoque le passé. C'est très relatif.

Symboles, signes, effets de lumière, labyrinthes, miroirs, toiles d’araignées, escaliers sans fin et ciel étoilé parlent du temps et de l’espace, et offrent un champ d’interprétation aux lecteurs. La fable dit ce qui se passe au plus profond de chacun d’entre nous, mais peut-être plus encore chez les artistes dont la mission est en permanence de faire remonter les émotions enfouies.

Otto, l’homme réécrit, Marc-Antoine Mathieu, aux éditions Delcourt.

Il suffit parfois de peu pour dire beaucoup

"Less is more", c’ est le credo des minimalistes. Haïku japonais, musique répétitive, architecture et design épurés, du maître en estampes Hokusai au compositeur Erik Satie, du bâtisseur Frank Lloyd Wright à Hergé, le créateur de Tintin, il est passionnant de voir comment cette recherche du minimum, qui crée le maximum d’effets, de sens et d’émotions, a trouvé ses chantres partout sur la planète et à travers les âges.

Signé Christian Rosset et Jochen Gerner, Le Minimalisme est l’un des titres les plus pertinents de "La petite Bédéthèque des savoirs" initiée par les éditions du Lombard.

Rosset, Gerner : deux auteurs parmi ceux qui ont répondu présents ce week-end à la Maison de la Radio pour la fête du livre de Radio France.