Cet article date de plus de six ans.

BD, bande dessinée. Cherbourg réinvente Winsor McCay

De "Little Nemo" à "Gertie le dinosaure", pour sa 8e biennale du 9e art, Cherbourg-en-Cotentin réussit le pari de redonner toute sa dimension à l’œuvre foisonnante et monumentale de Winsor McCay.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
LITTLE NEMO ET WINSOR MCCAY, VISITE GUIDEE AVEC BENOIT PEETERS ET FRANCOIS SCHUITEN (PHOTOS JC OGIER / AFFICHE MCCAY+SCHUITEN)

Un petit garçon, géant de papier

On ne peut pas dire que Little Nemo soit vraiment connu du grand public, même parmi les lecteurs de bandes dessinées. Le petit garçon qui rêve en couleurs, dans de grandioses décors Art nouveau, et qui tombe du lit systématiquement en bas de la page, est pourtant l’un des personnages les plus importants du 9e art. Son créateur, Winsor McCay, reste un maître incontesté.

Little Nemo in Slumberland fut publié chaque dimanche pendant une dizaine d’années, entre 1905 et 1914, dans les principaux journaux américains. Les patrons de presse s’arrachaient alors les dessinateurs de talent. En ce début de XXe siècle, les récits en images de Winsor McCay sont une fenêtre ouverte sur un pays des merveilles foisonnant, en transformation permanente, dans lequel tout n’est qu’illusion.

Le commissariat de cette exposition hors-norme a été confié aux auteurs Benoît Peeters et François Schuiten, le scénariste et le dessinateur des Cités Obscures.

Il faut imaginer l’émerveillement des lecteurs devant ces pages géantes. Qu’est-ce qu’il nous a encore réservé ? Un éléphant, un dragon, un palais d’illusion ?

Benoît Peeters

Une rétrospective unique

 Glanées chez les collectionneurs, aux quatre coins de l’Europe, une soixantaine de planches originales XXL, pour moitié de Little Nemo, sont réunies au musée Thomas Henry de Cherbourg. L’Amérique s’y déploie toute en verticalité, entre gratte-ciel et parc d’attractions.

Le dessinateur François Schuiten a la sensation de payer sa dette à un artiste qu’il a découvert quand il avait 12 ans et à qui il doit beaucoup.

C’est une œuvre très moderne parce qu’elle est libre, extraordinairement libre.

François Schuiten

Précurseur génial, Winsor McCay ne s’arrêtait jamais. Ni de dessiner, ni d’inventer. Il fut aussi l’un des pionniers du dessin animé, comme on peut le voir encore à l'occasion de cette 8e biennale du 9e art.

Winsor McCay, de Little Nemo au Lusitania, au musée Thomas Henry, à Cherbourg-en-Cotentin, jusqu’au 1er octobre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.