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"Je ne suis pas un robot" : pour le prouver aux sites internet vous devrez résoudre des casse-têtes

Pour lutter contre les faux comptes créés par des robots, les sites complexifient les vérifications et il va devenir de plus en plus compliqué de créer un compte ou de se connecter.
Article rédigé par franceinfo - Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les procédures des sites internet pour faire la différence entre un humain et un robot se complexifient. Photo d'illustration. (SARAYUT THANEERAT / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

C’est la contrepartie des progrès de l’intelligence artificielle. Les ordinateurs sont désormais tellement doués pour se faire passer pour des humains, que les sites sont obligés de renforcer leurs barrières à l’entrée. Ils veulent éviter que des armées de robots puissent facilement créer de faux comptes.

Résultat, ils redoublent en ce moment d’originalité pour vérifier que c’est bien un humain qui essaie de se connecter. Ce n’était déjà pas évident de savoir s’il fallait aussi ajouter le poteau quand on demande de "sélectionner toutes les cases avec des feux de circulation". Maintenant, ce sont carrément des mini-casse-tête qu’on va devoir résoudre.

Il y a la pièce du puzzle qu’il faut placer au bon endroit, les figurines qu’il faut tourner dans tous les sens pour les pointer dans la bonne direction, il y a même des problèmes de mathématiques avec des additions et des soustractions. Et ce n’est que le début, car les capacités des ordinateurs ne cessent de s’améliorer. Donc ces tests ne feront que se compliquer pour nous autres pauvres humains.

Près de la moitié du trafic internet est occupée par des robots

Il y a aussi des sites qui demandent simplement de cocher une case pour dire qu’on n’est pas un robot. Mais c’est une technologie controversée, car elle analyse notre comportement avant de cliquer dans la case : toutes les traces que l’on a laissées, les sites qu’on a visités et la façon de déplacer la souris. Donc c’est plus simple, mais on s’appuie sur des mouchards ce qui pose des questions de vie privée.

Aujourd’hui il est devenu critique de pouvoir différencier les humains des machines. Selon une étude du cabinet Imperva, 47% de l’ensemble du trafic internet l’année dernière venait de robots, soit près de la moitié, ce qui est colossal. Ces robots envoient de la pub sur les réseaux sociaux, ils polluent les messageries, ils donnent de faux avis, de faux commentaires, bref, c’est une plaie.

Mais il y a pire ! Aujourd’hui, on trouve de plus en plus d’intelligences artificielles derrière des influenceurs, des prétendants sur les applis de rencontre ou comme simples interlocuteurs sur les messageries. Ce ne serait pas mal, là aussi, de pouvoir leur faire passer le test des feux rouges. Au moins, on saurait si on a affaire à une IA.

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