Japon : des navettes autonomes pour automatiser le transport de marchandises entre les grandes villes... et se passer des camions
Le projet a reçu, début juillet, l’aval des autorités japonaises, un gigantesque réseau de navettes autonomes devrait relier Tokyo à Osaka en 2030 et s’étendre sur environ 500 kilomètres, c’est gigantesque. Un projet que l’on croirait sorti tout droit de la science-fiction, avec ces villes futuristes où tout est apaisé à la surface, sans voitures, sans bouchons, mais avec un réseau souterrain qui grouille de convoyeurs totalement automatisés. C’est exactement ce qu’envisage le ministère des Transports japonais, pour automatiser le transport de marchandises entre ses grandes villes.
Le pays veut se débarrasser des 25 000 camions qui encombrent ses routes chaque jour. Il cherche aussi à décarboner la logistique interurbaine. À terme, toutes les palettes, tous les conteneurs devront donc circuler dans des navettes électriques 100% autonomes, soit dans des tunnels, soit dans des voies réservées le long de l’autoroute. Ils seront ainsi acheminés d’un centre logistique à l’autre, 24h/24, 7 jours sur 7, sans aucune interaction humaine.
Mettre les géants du transport et de la logistique à contribution
Dans un premier temps, cela concernera uniquement le transport entre les centres logistiques et les grandes villes, pas la livraison à domicile. La livraison du dernier kilomètre se fera toujours de façon classique, avec des petits fourgons légers ou des vélos-cargos. L’objectif premier étant de débarrasser les routes des gros camions. D’ailleurs, la livraison ne concerne pas uniquement les particuliers. Il faudra aussi être en mesure de livrer les magasins, les restaurants et les entreprises.
C’est un projet ambitieux qui va coûter très cher, entre 10 et 25 milliards d’euros. C’est pour cela que les Japonais cherchent à le faire financer par des entreprises privées : les géants du transport, du commerce, de la logistique, ceux qui seront les principaux utilisateurs du réseau. On peut parier que le projet sera surveillé de près dans le monde entier. Car si ça fonctionne, cela pourrait donner de nouvelles idées, sur la façon de gérer les flux logistiques entre les villes.
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