Bientôt des robots pour faire les prises de sang

Le plus grand test mondial d’une machine à faire les prises de sang se déroule dans un hôpital des Pays-Bas. Objectif : dégager du temps aux infirmières, fréquemment en sous-effectifs.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le robot qui fait les prises de sang de la startup Vitestro. (CAPTURE D'ECRAN)

On pourrait bientôt avoir une surprise en arrivant à l’hôpital. Ce ne seront plus des infirmières qui feront les prises de sang, mais des robots. Les tests ont déjà commencé à l’hôpital Albert Schweitzer de Dordrecht aux Pays-Bas. Si vous devez y faire une analyse sanguine, on vous proposera d’entrer dans une cabine très design, d’attraper une poignée puis de poser votre bras sur un joli accoudoir bleu.

À partir de là, un petit robot va venir scanner vos veines avec une caméra infrarouge, repérer la bonne, puis délicatement y planter une aiguille pour effectuer la prise de sang. Tout est automatique. On vous dépose même un petit pansement pour éviter les saignements.

C’est le plus grand test mondial d’une machine à faire les prises de sang, un robot conçu par la startup Vitestro. L’objectif étant de dégager du temps aux infirmières régulièrement en sous-effectif et saturées de travail dans les hôpitaux.

Comme un photomaton

Est-ce que ça veut dire que l’on est tout seul, livré à soi-même devant la machine ? Comme il s’agit d’un essai clinique, pour l’instant, il y a toujours un spécialiste qui supervise. Mais il est vrai qu’à terme, la machine doit fonctionner quasiment en libre-service, comme un photomaton, notamment pour les campagnes de don du sang. En principe, elle n’a pas besoin de personnel spécialisé.

La machine a été testée et retestée. D’abord sur des faux bras puis sur plus de 1 500 vrais patients. C’est un équipement médical, on fait donc très attention. Plusieurs hôpitaux ont déjà passé commande. Mais ce n’est qu’à l’issue de ce test grandeur nature que la machine pourra obtenir une certification. Ce qui autorisera ou pas sa commercialisation. 

Pour ses créateurs, elle est même plus fiable qu’un humain. Une infirmière ou un infirmier débutant ont parfois du mal à trouver la veine. Et quand ils doivent s’y reprendre à plusieurs fois, cela peut vraiment faire mal. Le robot, lui, a l’avantage de voir à travers la peau. On est sûr que l’opération sera faite, à chaque fois, de la même façon avec le même niveau de qualité. On gomme donc toute erreur humaine. Encore faut-il que les patients aient confiance et qu’ils acceptent de se faire triturer par une machine.

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