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"Nu Bleu" d'Henri Matisse

Comme les quatre autres pièces d'une série réalisée en 1952, Nu Bleu II reprend une pose, bras croisé derrière la nuque, jambe repliée devant le buste, souvent traitée par Matisse tant en peinture (Nu assis, Olga, 1910), qu'en sculpture (Nu couché, 1907, Vénus à la coquille, 1930-51).
Article rédigé par Jean-Luc Grzeskowiak
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Cécile Debray conservatrice au Centre Pompidou © RF/Jean-Luc Grzeskowiak)

De cette œuvre bidimensionnelle émane une impression de ronde-bosse.

Héritant de Cézanne , Matisse considère le bleu comme la couleur du volume et de la distance . Les vides qui marquent les articulations du corps, tout en unifiant par la ligne les parties fragmentées, procurent à l'ensemble un effet de relief. Enfin, la simplification des formes rappelle la stylisation du corps dans la sculpture africaine , que Matisse collectionne dès le début de sa carrière.

Le corps semble prendre forme au cœur d'un espace sans limite, ce qui lui confère un caractère monumental.

La série des Nus Bleus témoigne de l'aboutissement d'une réflexion et d'une recherche sur la figure dans l'espace qui ont occupé Matisse tout au long de sa vie.

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