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"Nuit de l'Eau 2021" ce 9 octobre au profit des enfants de Madagascar

La 14e "Nuit de l’Eau" avec le nageur Camille Lacourt, parrain de l’opération, est destinée à financer un programme UNICEF pour que les enfants malgaches aient accès à l’eau potable. "La Nuit de l'Eau" va se dérouler ce samedi soir dans de nombreuses piscines de l'Hexagone. 

Article rédigé par franceinfo, Catherine Pottier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
A Madagascar, 42% des enfants de moins de 5 ans n'ont pas accès à l'eau potable. (Illustration) (GODONG / UNIVERSAL IMAGES GROUP / GETTY IMAGES)

 La 14e édition de "La Nuit de l'Eau" a lieu ce samedi soir, 9 octobre, en France. La fédération française de natation et UNICEF France se mobilisent pour sensibiliser le plus grand nombre aux problèmes d'accès à l'eau potable dans le monde.

De nombreuses activités ludiques et aquatiques seront proposées au public pour placer cette soirée sous le signe de la fête et de la solidarité. Les fonds collectés grâce aux tickets d'entrée dans les piscines, seront intégralement reversés au profit d'UNICEF qui défend la cause des enfants dans le monde.

A Madagascar, 42% des enfants de moins de 5 ans n'ont pas accès à l'eau potable  

Cette année, les dons vont permettre de financer un programme pour les enfants de Madagascar, l'un des pays les plus pauvres au monde. 42% des enfants de moins de 5 ans n'ont pas accès à l'eau potable là-bas. Camille LACOURT, quintuple champion du monde de natation, est parrain de l'opération pour la 7e année consécutive. En raison de la crise sanitaire, il n'a pas pu se rendre à Madagascar mais il reste marqué par son voyage en Haïti en 2019.

"Ce qui marque le plus, c'est de voir des enfants avec des seaux sur la tête pour aller chercher de l'eau plutôt que d'aller à l'école."

Camille Lacourt

à franceinfo

Camille LACOURT reconnaît que cette situation est parfois difficile à comprendre quand on est né dans un pays où l'eau coule facilement du robinet.  Depuis sa création en 2008, la Nuit de l'Eau a permis de collecter plus de 2 millions d'euros au profit de l'UNICEF.

Un premier programme a été lancé pour les enfants du Togo, puis ceux d'Haïti et enfin ceux de Madagascar aujourd'hui. Dans ce pays, plus de 15 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable. Les problèmes d'hygiène et d'assainissement sont particulièrement inquiétants dans ce pays et la malnutrition chronique affectent en priorité les enfants de moins de 5 ans. "Il faut absolument aider ces populations, lance Camille Lacourt, il faut multiplier les points d'accès à l'eau, près des populations".

L'UNICEF intervient régulièrement auprès des gouvernements pour que l'on éduque les enfants dès leur plus jeune âge. Il faut savoir que la moitié des enfants de 5 ans accuse un retard de croissance dû à des maladies liées à l'eau.    

L'éducation reste une priorité

A Tananarive, la capitale de Madagascar, les bidonvilles et les sans-abris se multiplient, les familles et les enfants grouillent dans les rues, conséquences de l'appauvrissement et de l'exode rural.

L'UNICEF a déjà mis en place des fontaines d'eau potable dans plusieurs quartiers de la capitale, et un pipeline de 180 kilomètres, fonctionnant à l'énergie solaire, a été installé dans le sud du pays, une zone sèche et aride.

"L'eau est aussi un problème d'éducation, explique Camille Lacourt, c'est en cela qu'il faut agir dans les écoles pour que les enfants éduquent à leur tour leurs parents." L'un des vecteurs de contamination reste l'absence de toilettes. Tout est à l'air libre, à proximité des rivières, ce qui contamine l'eau et entraîne des maladies.        

"Oui papa, je sais qu'il faut éteindre le robinet en se lavant les dents."

Jazz Lacourt, 8 ans

à franceinfo

Camille Lacourt, papa d'une fillette de 8 ans, explique qu'il la sensibilise régulièrement à la préservation de l'eau, mais il reconnaît qu'elle lui donne parfois des conseils comme éteindre le robinet en se lavant les dents ou en privilégiant la douche au bain. "La nouvelle génération est plus armée que nous", dit-il.  

Le champion du monde, spécialiste du 50 mètres et du 100 mètres dos, a mis un terme à sa carrière de nageur en 2017 à Budapest, avec une 5e médaille d'or et il reconnaît qu'il a, depuis, déserté les bassins. "Aujourd'hui, je vais à la piscine pour le plaisir de jouer dans l'eau avec ma fille", dit-il. Il fera toutefois quelques kilomètres ce soir pour faire avancer le compteur de l'UNICEF.      

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