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Au fil de l'eau. Une nouvelle mission scientifique pour la goélette Tara : étudier les micro-organismes marins

La goélette Tara quitte le port de Lorient ce samedi 12 décembre pour mener une nouvelle mission scientifique internationale : étudier le microbiome de l'océan, les micro-organismes marins. 

Article rédigé par franceinfo, Catherine Pottier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La goélette Tara, à quai à Lorient, prête au départ pour une nouvelle mission scientifique. (ISA RETTIG / FRANCE TELEVISIONS)

La goélette Tara quitte Lorient et repart en mission ce samedi 12 décembre pour étudier un monde invisible, celui du microbiome marin. Quel est le rôle exact des virus, des bactéries et des microalgues pour les océans ? Le but est d'aller comprendre comment fonctionnent tous les organismes qui vivent dans l'eau de mer et dont la taille est inférieure à un millimètre. 

Au fil de l'eau, aujourd'hui, l'océanographe Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS, co-directeur de la mission scientifique et co-directeur de la fondation Tara.

Une mission scientifique de 70 000 kilomètres en mer avec 21 escales

On sait aujourd'hui que les micro-organismes marins sont très abondants et très diversifiés et qu'ils maintiennent les grands équilibres écologiques de l'océan. Ce qui est étonnant dans l'océan, c'est qu'il n'y a pas d'arbres et les organismes végétaux sont microscopiques. En fait, c'est un monde inversé !
Sur terre, les arbres sont plus grands que les animaux alors que dans l'océan, les plantes sont beaucoup plus petites que les animaux, c'est ce qu'on appelle les microalgues.


Ce sont elles qui capturent la lumière du soleil pour la transformer en matière organique tout en produisant de l'oxygène. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce sont ces micro-organismes qui produisent la moitié de l'oxygène quotidienne de la terre, et ils ont une importance phénoménale sur la productivité de l'océan.

Des explications au réchauffement climatique ?

"Cette mission est un peu un voyage vers le futur !" plaisante Colomban de Vargas. Dans l'océan, on trouve des masses d'eau qui n'ont pas d'oxygène, d'autres qui se réchauffent, ou certaines qui deviennent plus acides. C'est un système qui va nous permettre de comprendre comment ce microbiome va évoluer dans les prochaines années et quelles seront les conséquences pour l'écologie et l'économie humaine.


On sait également que ces organismes inter-agissent entre eux à travers des molécules, donc il y a beaucoup d'espoirs d'application en pharmacopée. Aujourd'hui, beaucoup de produits utilisés viennent de la terre, des plantes, mais on est persuadé qu'à l'avenir, il y aura plein de principes à trouver dans l'océan.

Une mission de deux ans

L'idée, c'est vraiment d'étudier l'interface entre la terre et la mer.

Colomban de Vargas, co-directeur de la fondation Tara

"On va longer tout le continent sud-américain en commençant par le Chili, puis les Caraïbes, le Brésil et l'Argentine. On va fait un petit tour en Antarctique, du côté de la mer de Weddell", ajoute l'océanographe.

Tara rejoindra ensuite l'Afrique du Sud afin de remonter le long des côtes africaines pour rejoindre la Bretagne et Lorient, le port d'attache de la goélette fin 2022.

Tara : 10 ans d'expéditions : Tara Méditerranée 2014

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