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Au fil de l'eau. L'Antarctique fond six fois plus vite aujourd'hui qu'il y a quarante ans !

L'Antarctique, où se trouvent actuellement les concurrents du Vendée Globe, est un continent qui fond de plus en plus vite. Catherine Pottier fait le point avec l'alpiniste Laurence de la Ferrière.

Article rédigé par franceinfo, Catherine Pottier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 122 min
En Antarctique, la fonte de la banquise ne cesse de s'accélérer. (GETTY IMAGES)

L’alpiniste Laurence de la Ferrière est actuellement la seule femme au monde à avoir intégralement traversé l’Antarctique en ski et en solitaire. Une aventure qu'elle a menée au cours de l'été austral 1996/1997. Elle y est retourné il y a quelques mois mais en catamaran cette fois. Elle est partie avec le navigateur breton Eric Loizeau, pour explorer les iles de l’océan austral et étudier les l'impacts de la pollution et du réchauffement climatique dans cette partie du monde .

Entre sa premiere expédition au pôle Sud il y a plus de 20 ans et cette dernière aventure en antarctique …le constat est sans appel . "On sait que les zones polaires jouent un rôle très important en régulant la circulation océanique " , explique Laurence de la Ferrière. Avec Eric Loizeau , elle est allée visiter un certain nombre de bases scientifiques implantées dans les iles Shetland, notamment la base bulgare située dans l'ile Livingston. Sur place, on leur a montré un glacier qui a reculé de plusieurs mètres en quelques années.
Globalement, toutes les études montrent que la fonte des glaces est beaucoup plus rapide qu'on pouvait l'imaginer. A la fin des années 90, Laurence de la Ferrière avait traversé la partie orientale de l'Antarctique. Une immense calotte glacière où l'on peut avoir une épaisseur de glace de 4000 mètres par endroits.
A l'époque, elle n'avait pas véritablement constaté les effets du réchauffement climatique. Aujourd'hui le phénomène s'est accéléré et il est tout à fait visible dans cette partie Australe de la planète. 

Les microplastiques : la pollution invisible des océans

"Le problème, c'est que la pollution ne s'arrête pas aux frontières de l'océan Austral", explique Laurence de la Ferrière. Plusieurs prélèvements ont été effectués au cours de l'expédition et des traces de microplastiques ont été relevées dans les échantillons d'eau de mer, mais aussi dans les échantillons de neige.
"Globalement c'est la pollution du monde que l'on retrouve en Antarctique " .
La pollution fait le tour du monde et se dépose partout au gré du vent et des courants marins.


L'activité touristique, qui s'est développée dans cette région du monde , favorise la pollution des zones les plus reculées, mais elle n'est pas la seule et unique responsable. C'est finalement le résultat de toute l'activité humaine sur la planète .

L'Antarctique, symbole incroyable de science et de paix

Laurence de la Ferrière est persuadée qu'il faut partager les connaissances de la planète pour mieux la protéger. "Respecter l'environnement est une chose " dit elle " mais la priorité est de comprendre pourquoi ".

Bande annonce du livre "Antarctique" / Gallimard Voyage from lypa films on Vimeo.

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