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Vivent les couples pluralistes

A première vue, ce n’est pas tous les jours faciles de parler politique à la maison pendant une campagne électorale. D’après les plus récentes statistiques, en France un couple sur quatre est un couple mixte. Politiquement parlant. Lui de droite, elle de gauche ou vice versa.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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A première
vue, donc, on se dit que de tels cas de figures doivent poser d’infinis
problèmes domestiques et casser l’ambiance, sinon la vaisselle, à la maison.
Que nenni ! Même pas vrai !

Si l’on en croit d’éminents chercheurs de Sciences Po,
l’irruption des rivalités idéologiques dans le huis clos du foyer ajouterait du
piment à la relation de couple. Il y aurait comme une espèce d’érotisation du
conflit, la rudesse des débats ajoutant de la tendresse aux ébats.

Il paraît que dans les couples ou papa et maman votent
différemment, les divergences agrémentent les relations. Que chacun se sent
interpellé et stimulé par la différence de l’autre. Et que la mixité, les
métissages idéologiques sont perçus comme un surcroit d’intérêt, comme un plus
et non un moins. Bref, bravo la dialectique, vive le pluralisme, y compris dans
la chambre à coucher!

Soit dit en passant si cette vision angélique du pluralisme
familial est avérée et confirmée, alors on se dit que ca doit être le nirvana
en ce moment chez les Chirac. Avec Bernadette qui fait ouvertement campagne
pour Sarkozy tandis que les proches de Jacques et même, dit-on, sa fille Claude
se rapprochent plus ou moins discrètement de Hollande, on n’est pas loin du
grand écart.

On retrouve le piquant dont parlent les chercheurs de
Sciences Po. C’est même plutôt drôle. Ce qui l’est moins, ce sont les
personnages qui se croient autorisés à parler à la place de Jacques Chirac lui
même et à dire pour qui il s’apprête vraiment à voter. Quand on sait à quels
problèmes de santé l’ancien président est confronté on se dit qu’un peu de
pudeur ne serait pas superflue.

 

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