Vive la Reine et attention au Président
D'abord, à la sauce
anglaise. La monarchie démocratique, mais non républicaine. La Reine
d'Angleterre ne dispose d'aucun pouvoir réel, sinon celui de rassembler ses
sujets, ce qu'elle fait admirablement bien. Et quelles que soient ses erreurs
comme le deuil mal porté de Lady Di,
elles lui sont toujours pardonnées. Sans doute n'y a-t-il nulle part au monde
un dirigeant plus aimé ou respecté que la Queen.
Ensuite, à la sauce
belge ou espagnole. En théorie des régimes monarchiques, mais en vérité des
démocraties "pur sucre" avec en Belgique des crises politiques
caricaturales et en Espagne, un souverain contraint de s'excuser pour avoir
effectué des safaris en Afrique.
Enfin, à la sauce
française. A l'évidence, une authentique démocratie qui goûte régulièrement aux
délices de l'alternance, mais aussi une République monarchique où le pouvoir se
fragilise toujours à trop descendre de son piédestal.
Monsieur Hollande
ferait bien d'y prendre garde. Si son prédécesseur a été accusé de désacraliser
la fonction présidentielle, il risque lui de la banaliser. Sans doute doit-on
le féliciter de vouloir voyager en train et de respecter le code de la route.
Mais entre bruler tous les feux rouges comme le faisait Monsieur Sarkozy et s'arrêter
dès qu'ils passent à l'orange comme le promet Monsieur Hollande, il y a sûrement un mi-chemin
à inventer. Car la distance n'est pas longue de la normalité à la banalité.
A part ca, longue
vie à la Reine d'Angleterre. God save the Queen.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.