Petite recette pour vaincre les rugbymen anglais
Donc, le Coq à l’Etouffée, façon Lièvremont.
Prenez 22 coqs, pour la plupart plus très jeunes, élevés en plein air dans les meilleurs terroirs hexagonaux que sont la Berjalie, l’Auvergne, le Pays basque et Toulouse. Faites les plumer par de joyeux Japonais, malaxer par de robustes Canadiens, désosser par les brillants All Blacks et enfin décapiter par d’épatants Tongiens.
Placez les coqs sans têtes et sans ergots dans la marmite. Laisser les macérer dans la bière généralement utilisée pour les troisièmes mi temps. Saupoudrez de critiques salées et de polémiques pimentées. Touillez vigoureusement, en veillant à ne laisser aucun morceau à sa place de départ afin d’assurer une cuisson uniforme, le but étant que les ailes se mélangent avec les cuisses et que le gras et la peau ne fasse plus qu’un.
Couvrez, à l’abri des regards. Laissez cuire à feu vif jusqu’à ébullition. Une demi heure avant la fin de la cuisson, rectifiez l’assaisonnement en ajoutant de la « bouillie de lancement de jeu ». C’est une épice spéciale découverte par « l’apprenti saucier » Emile N’Tamack.
A l’aide d’un fourchette ou d’une écumoire, retirer avec précaution les morceaux de coq en plaçant les plus petits au centre du plat. Garnissez avec des pommes à l’anglaise pour tromper l’ennemi. Servez avec du gros rouge ou du mousseux puisque le rugby champagne est en rupture de stock. Evidemment c’est immangeable. C’est étudié pour. Et avec un peu de chance, ca restera en travers de la gorge des Anglais. Le Coq à l’Etouffée leur sera servi demain à 9h30 à Auckland. Chaud devant.
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