N'est pas Coluche qui veut
On se souvient aussi de l'un des épisodes les plus
regrettables en terme d'image du quinquennat de Nicolas Sarkozy lorsque le chef
de l'Etat avait répondu "casse-toi, pauv' con" à un opposant
refusant de lui serrer la main. Que n'avait-on dit à l'époque et à juste titre
de la vulgarité agressive de Mr Sarkozy !
Et bien, même motif même punition pour François Hollande
toujours au salon de l'agriculture. Sur le registre ni de la grande bouffe
façon Chirac ni de l'insulte façon Sarko, mais de la plaisanterie. Drôlement
fine, la plaisanterie. A une gamine de 6 ou 7 ans lui disant "je n'ai
jamais vu Sarkozy", le président lui répond : "Bah, tu ne le verras
plus !", suscitant de bruyants éclats de rire dans l'entourage
présidentiel. Du style "elle est bien bonne celle-là" !
Alors peu importe que l'opposition en rajoute en affirmant
que le peuple français n'a pas élu un chansonnier ou que Hollande est
redevenu "Monsieur petites blagues". C'est de bonne guerre même si
l'UMP n'est pas quotidiennement très respectueuse du chef de l'Etat socialiste.
Le problème est que Mr Hollande est précisément Président de
la République et que les plaisanteries blessantes ou infantiles ne sont pas au
niveau de la fonction, pas plus que ne l'était le bling bling de son
prédécesseur. On attendait du Président "normal" un comportement
normalement élégant, y compris quand, apprenant la future démission du Pape
Benoit XVI, il déclare : "on ne présentera pas de candidat".
Là encore, colossale finesse.
N'est pas Coluche qui veut. Et si Coluche s'était bien
présenté à la présidentielle, il n'avait pas été élu, lui...
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