Mariage pour tous et quelques interrogations
Faux procès que l'on
fait aux homos et aux lesbiennes qui ne se contentent pas du PACS et qui
veulent goûter aux formidables joies du mariage. Après tout, on peut ne pas
partager leur envie mais leur accorder le droit de l'exprimer puisque désormais
on écoute beaucoup plus attentivement les minorités bruyantes, que les majorités
par essence silencieuses.
Faux procès que l'on
fait également à ceux qui sont hostiles à cette rupture de société et qu'on
qualifie un peu vite de réacs ou de vieux cons.
Faux procès que l'on fait
encore aux églises qui, n'en déplaise à la sacro-sainte laïcité, ont bien le
droit d'affirmer leur foi dans une famille composée au départ d'un homme et
d'une femme.
Mais aussi de vraies
questions.
Pourquoi le
Président Hollande, par ailleurs assez peu expert de la chose maritale,
défend-il si mollement ce projet et pourquoi l'a-t-il inscrit si vite dans son
quinquennal programme alors que mille choses plus urgentes sont à régler ?
Si c'est pour ressembler à Mitterrand ou à Giscard qui ont réalisé d'emblée
leurs grandes réformes de société, abolition de la peine de mort et
légalisation de l'avortement, pardon de le dire, mais... y a pas photo !
Enfin, que vont à
terme devenir ces réalités de chair et de sang qu'on appelle papa et
maman ? Veut-on vraiment nous faire croire que ce sont des constructions
idéologiques, culturelles et répressives ? Qu'être le fruit d'un homme et
d'une femme est un acquis plutôt qu'un inné et que le progrès doit
impérativement remédier à cela ?
En attendant d'avoir
les réponses, on va s'habituer à l'idée qu'avant, on se mariait "pour le
meilleur et pour le pire". Et bientôt, on le fera "pour le triste
et pour le gay". On vit une époque moderne.
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