Et pourtant ils l'ont fait. 1 but partout et en prime la première place ex-æquo dans leur groupe qualificatif de coupe du monde.Dans la nuitmadrilène, c'est donc un petit miracle qui s'est produit. En forme derésurrection car la première mi-temps avait tourné au calvaire pour les Bleusjouant en blanc et menés un à zéro dès la 25ème minute par desEspagnols jouant en rouge, la couleur muleta des toreros à l'heure del'estocade. Mais celle-ci n'est point venue. De mise à mort des Français, iln'y a pas eu, grâce au meilleur d'entre eux, comme toujours ou presque :le gardien Hugo Lloris, auteur d'un arrêt sur penalty et de quelques sauvetagesà bout portant dignes d'un goal de handball dans un match non pollué par desparis douteux.Bref, tout restaitpossible au sortir des vestiaires et la seconde mi-temps fut encore plusfrançaise que la première avait été espagnole.Et c'est ainsi qu'àla 94ème minute, c'est à dire très au delà du temps imparti, unepasse au cordeau du mal aimé Ribéry a trouvé la tête du remplaçant Giroud,laquelle a trouvé les filets du malheureux Casillas.Voilà comment uneéquipe en chantier de reconstruction peut faire jeu égal avec des champions dumonde. Mais il faut ajouter que pour une fois, les commentaires souvent pittoresquesdu speaker de TF1 Christian Jeanpierre auront été déterminants dans ladéstabilisation de l'adversaire. A quelques minutes du coup d'envoi, apercevantJuan Carlos qui s'installait en tribune, le grand Christian avait en effet saluél'arrivée du...Président espagnol.Ce n'était pas unegaffe ni un stigmate d'inculture géopolitique, mais un génial pressentiment.Hier soir, la monarchie espagnole a vacillé. M Jeanpierre l'aura compris avanttout le monde. Comme disent les mômes, "c'est trop fort !"