Les paillettes et la campagne
Selon un sondage Harris Interactive, ils ne sont qu’une minorité, 47%, à penser
que le renfort des people est une bonne chose pour les candidats et une très
forte majorité, 71%, à penser que c’est une mauvaise chose pour les artistes
eux mêmes. Autrement dit, dans ce mariage blanc qui unit à chaque élection les
stars du showbiz aux vedettes de la politique, il y aurait plus à perdre pour
les premières qu’à gagner pour les secondes.
Et c’est pas faux si
l’on en croit les récriminations de quatre repentis, Bigard, Sardou, Faudel et
Doc Gynéco qui affirment que leur engagement pour Sarkozy en 2007 a eu un effet boomerang négatif sur leur
carrière. On veut bien les croire.
Et d’ailleurs ca
saute aux yeux. On est sceptique sur l’utilité de placer les frères Bodganov,
Clavier et Depardieu au premier rang d’un meeting de Sarko surtout quand le
même Depardieu avoue trois jours plus tard à la télévision suisse qu’il
"n’aime pas beaucoup les Français ". Sceptique aussi quand Yannick
Noah chauffe la salle pour Hollande, ce qui relance aussitôt la polémique sur
son statut fiscal.
Enfin, on est carrément
sidéré quand on entend Patrick Bruel, qui se revendique de gauche, déclarer à
quinze jours du premier tour que DSK aurait été "de très loin l’homme de
la situation car il avait la carrure et les compétences pour cela ". Bien
sur, il a le droit de le penser. Il n’est surement pas le seul. Et il a le
droit de le dire. Mais ca ressemble plus à un méchant pavé dans la mare
hollandaise qu’à une gentille intention de vote socialiste.
Bref, à droite comme à gauche, il y a des
soutiens dont on ferait mieux de se passer. Trop de paillettes dans une
campagne électorale c’est comme trop de maquillage sur un joli visage. Ca fait
vulgaire.
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