Le retour de DSK : en attendant le poids des mots, le choc des photos
L’image d’un haut dignitaire exfiltré par avion d’un endroit hostile et protégé dès l’atterrissage par une compagnie de CRS tandis qu’un groupe d’amis fait gentiment la claque devant la limousine noire métallisée.
L’image d’un couple de vacanciers souriants et bronzés, adressant de petits « coucous » de la main aux paparazzi gentiment agglutinés devant son domicile.
L’image d’un prince de retour en son palais, quand la caméra zoome sur la splendide cour intérieure pavée de la place des Vosges ou Anne et Dominique semblent dire : ouf ! Qu’est-ce qu’il fait bon chez soi.
Trois images pour le prix d’une. Mais trop d’images tue l’image et brouille le message. DSK le sait, qui ne sait pas encore tout à fait quel personnage il lui faut maintenant tenir, quel costume il doit endosser pour se refaire. Une santé d’abord. Un avenir ensuite. Bien sur qu’il a un « plan com ». Une télé surement. Et un hebdo, probablement. Mais pour dire quoi ? Qu’il s’excuse, comme lui suggère Montebourg qu’on a connu meilleur avocat ? Ou que la victime, c’est lui, comme lui recommande son voisin de PS et de la place des Vosges, Jack Lang ?
Embarras du choix. Taylor et Brafmann ne sont plus là pour dicter la stratégie. Les nouveaux juges de DSK, ce sont les Français moyens. Plus ses amis ou anciens amis du PS, désormais obsédés par le vote des femmes. Pas sur que ces juges-là soient plus commodes que les magistrats de New York. Welcome Home, Dominique.
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