Le gène et le plaisir
Non, on parle des vrais sondages sur le 7e ciel, ces fameuses enquêtes sur la sexualité qui sont censées éclairer d’une lumière crue les pratiques intimes de l’Hexagone. Et bien, circulez, y a rien à voir. Sexuellement la France s’ennuie. Les mythes du french lover ou de la Française libérée s’effondrent. Et pas qu’un peu.
Les chiffres, donc.
55% des Français et Françaises interrogés se disent prêts à une relation en
plein air, dans les bois ou à la plage. 27% se disent attirés par les lieux
publics, salles de cinéma ou cabines d’essayage des magasins. Enfin, 17%
feraient bien crac crac en avion ou en train. Feraient mais ne font pas. Car
dans la réalité, la "chose" est plus prosaïque. 6 Français sur 10
font l’amour en couple légitime, à heure fixe, le soir en se couchant et le
plus généralement dans la position dite "du missionnaire", celle
qui demande le moins d’effort et très peu d’imagination. Bref, le service
minimum appliqué au sexe.
Sachez encore que
les fantasmes avoués par chacun et chacune sont les mêmes qu’au siècle dernier.
Fantasme de l’infirmière pour monsieur. Fantasme du pompier pour madame.
Prestige de l’uniforme, donc.
Enfin, sachez que si
la Française moyenne avoue ou revendique 5 partenaires sexuels au cours de sa
vie contre 2 il y a quarante ans, 21% des hommes pensent qu’une femme qui
couche le premier soir est une fille facile. Bref, la morale judéo chrétienne
est toujours terriblement ancrée dans nos gènes. Et c’est bien connu, là ou il
y a du gène, il n’y a pas de plaisir.
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