Laissez aller, c'est un Valls
Les Roms et leurs campements illégaux l'ont appris à leurs
dépends. De même que les flics ripoux. Révocation instantanée pour l'ancien
gourou de la PJ de Lyon Michel Neyret. Dissolution immédiate pour l'équipe
gangrénée de la BAC de Marseille. Mais aussi intervention télévisée instantanée
sur l'opération antiterroriste de Strasbourg. Mais encore présence active dans
les congrès de pompiers. Visites médiatiques dans les quartiers chauds. Prise
de parole compassionnelle dans les faits divers sanglants. Prise de distance
vis-à-vis des projets gouvernementaux les plus controversés comme les
récépissés policiers pour contrôles d'identité ou le droit de vote pour les étrangers.
Si on ajoute qu'il fait partie des vrais proches du
président, qu'il s'entend bien avec la Première dame, ce qui ne court pas les
rues, qu'il fait des efforts méritoires pour ne pas déstabiliser la garde des
sceaux, Christiane Taubira, ce dont le château lui saura forcément gré, on se
dit que depuis bientôt cinq mois, Manuel Valls fait un parcours sans faute
place Beauvau.
Il représente plus que jamais la droite du PS ce qui ne veut
pas dire grand chose sinon qu'il contribue à débarrasser les socialistes de
l'angélisme qui leur collait à la rose comme le sparadrap au capitaine Haddock.
Recalé avant dernier de la primaire socialiste, il est aujourd'hui le ministre
le plus populaire, le premier de la classe gouvernementale, perçu comme le
maillon fort d'un gouvernement dont le maillon faible serait à Matignon.
Forcément un jour ou l'autre ca va poser problème. A moins
qu'une fois de plus, avec M. Valls, le problème ne se mue en solution.
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