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La guerre des boutons de Lièvremont

A première vue, a défaut de comprendre la stratégie du XV de France, on a maintenant pigé la tactique du coach Lièvremont vis à vis de ses joueurs. Ou plutôt devrait on dire de l’instit Lièvremont car il se comporte comme un instituteur d’un autre âge. Il manie la carotte et le bâton. Distribue les bons points et les bonnets d’âne. Il fait comme si constituer une équipe nationale lors d’une coupe du monde était une affaire de récompenses et de punitions.
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Récompensé : Morgan Parra. Selon Lièvremont, Parra a gagné “le droit de rejouer au poste de demi d’ouverture face aux Tongas”. Tant pis si avec lui, il n’y a ni franchissement de ligne d’avantage, ni profondeur dans le jeu au pied. Il reviendra en deuxième semaine. Autorisé à redoubler. Parce qu’il le mérite. Même s’il n’est pas le meilleur à ce poste. Le subjectif prime sur l’objectif.

Récompensé aussi : Raphaël Lakafia. Selon Lièvremont, “il méritait d’être titularisé”. Point barre. Tant pis pour Harinordoquy. L’idée n’est pas de bâtir l’équipe pour produire tel ou tel type de jeu face à un adversaire précis, mais de sélectionner les chouchous du moment. Et de punir les cancres supposés.

Punis : Trinh Duc, qui reste au piquet. Traille et Picamoles qui paient sans doute leurs critiques publiques et disparaissent de la feuille de match.

Quelle que soit l’issue de la rencontre éliminatoire contre les Tongas, il n’est pas sorcier d’imaginer que ces trois-là sont raide cramés, au moins psychologiquement pour la suite éventuelle de la compétition. La méthode Lièvremont les a infantilisés. On les a vu régresser au fil des matchs. Progressivement, ils ont perdu leur rugby comme autrefois on perdait son latin avec de mauvais profs.

En ce moment on pensait que sur les écrans, il y avait deux versions de « La Guerre Des Boutons ». Grâce à Lièvremont, il y en a une troisième version rugby. Et Trinh Duc qui doit se dire : « Si j’aurais su, j’aurais pas venu ! »…

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