N’en déplaise àquelques mauvais perdants mauvais coucheurs comme Kassovitz qui a gentimentqualifié les sélections françaises de " téléfilms ", nous voiciconfrontés à l’émergence d’une nouvelle " nouvelle vague ". Et enplus pas que pour intellos ou rats de cinémathèque. Il y en a, on en a vu,cette année, pour tous les gouts." TheArtist ", bien sur, absolu chef d’œuvre de créativité et d’optimisme. Avecce léger supplément qu’on appelle le génie. Mais aussi " L’Exercice del’Etat " ou " La Conquête ", deux films politiques puissants eticonoclastes mais qui (chose à peine croyable en France) évitent le piège dumanichéisme. Mais encore " Intouchables ", le carton du box office,prototype de la super production familiale, fédératrice et " populaire ".Dans le bon sens du terme. Mais enfin " Polisse ", le film d’auteur,bavard, touffu, confus, percutant, désarmant, féminin, attachant et finalementépatant.Alors au lendemaindes deux « grands soirs » des Césars et des Oscars, on ne va pasbouder notre plaisir. On va dire qu’on est épatés par le réveil du cinémafrançais. Pas seulement épatés, d’ailleurs : rassurés surtout. La preuveest faite qu’on sait filmer autre chose que "Camping" et "LaVérité Si Je Mens". Passer ainsi des nanars aux Oscars, ca n’a pas deprix. Ou plutôt si : ca en a 5 !