Franck Ribéry et Karl Lagerfeld
Non, le point commun
entre les deux hommes, c’est une femme. Elle s’appelle Zahia. Souvenez vous,
Zahia, la call girl platine, silicone, botox à 2000 euros la nuit et 500 la
gâterie, Zahia qui fut à Ribéry ce que les filles de Dodo la Saumure ont été à
DSK.
Zahia prostituée,
Zahia partouzée mais Zahia libérée. Elle s’est reconvertie dans la couture, la
lingerie coquine, avec le soutien d’un fonds d’investissement asiatique et sous
le parrainage de Karl Lagerfeld. Lagerfeld qui a réalisé son "press
book" la compare à Coco Chanel, à Diane de Poitiers à la Belle Otero ou
aux célèbres "pin up" dessinées par Vargas. Conclusion de
Lagerfeld. " Il n’y a rien de vulgaire chez elle. Zahia incarne une
tradition très française de galanterie".
Là il faudrait un
décodeur. On n’ose pas demander à Lagerfeld ce qu’il entend par "galanterie". Pierre Dac aurait surement répondu "par là
j’entends pas grand chose". Plus sérieusement, le grand couturier franco
germanique qui jadis incarna l’excellence du bon gout français au sein de la
maison Chanel a bien le droit de passer des femmes du monde à la poule mondaine.
Et on sent bien derrière son parrainage quelque chose qui ressemble à un coup
médiatique savamment provocateur comme quand il avait fait la promotion des
affreux gilets jaunes de la sécurité routière ou dessiné des lunettes pour
Optic 2000.
Et après tout, il a
fait du social. De l’humanitaire. Grâce à lui Zahia a changé de statut. Elle
est désormais une créatrice de mode. Elle n’est plus une vulgaire prostituée.
Au pire, une demi mondaine. Comme disait Sacha Guitry, "une demi mondaine
est une femme qui se donne à un homme sur deux". Pour que Ribéry
comprenne, en langage footballistique on dirait un "une deux".
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