Florilège des années quarante
Comme le ministre de
l’intérieur Claude Guéant qui qualifie le Front National de parti
« nationaliste et socialiste », colossale finesse. Comme Marine Le
Pen qui participe à Vienne à un bal organisé par un groupuscule estudiantin de
l’extrême droite autrichienne. Comme son papa, Jean Marie, qui félicite sa
fille d’avoir ainsi « valsé sur du Strauss…sans Kahn ». Re-colossale
finesse.
Comme Jean Marie
toujours, qui s’amuse à citer tantôt Brasillach, tantôt Mussolini à la fin de
ses meetings. Et même comme Nicolas Sarkozy, bousculé dans sa visite à Bayonne
et qui dénonce « l’épuration » promise par les socialistes.
Il ne manquait, si
on peut dire, que les injures délibérément racistes et antisémites et c’est le
couple Pulvar Montebourg qui les a essuyées avant hier soir à Paris, au sortir
d’un restaurant devant lequel trainaient, semble-t-il, une quinzaine de
spécimen de hooligans du Paris Saint Germain, version Kop de Boulogne, tendance
encéphalogramme plat et alcootest plein.
Dans la foulée, le
couple porte plainte pour injure et violence, mais dénonce aussi la
responsabilité possible du Front National. Du coup c’est Marine Le Pen qui "contre porte plainte" en diffamation. Les deux plaintes sont
également compréhensibles et recevables. Ce sera à la police et à la justice de
dire si les agresseurs du couple sont de simples brutes du football ou de vrais
nervis fascistes. Bref des crétins sauvages ou des crétins d’élevage. En
attendant, le moins on parlera des années quarante d’ici au premier tour et le
mieux le débat démocratique se portera.
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