Faut il aimer Noël ?
Si c'est le cas,
dites-vous que ça ira mieux dans huit jours, que le Pape a bien parlé Urbi et
Orbi, qu'il a vraiment l'air sympa et que les angoisses liées aux festivités
obligatoires du mois de décembre n'ont rien de honteuses. Elles sont même
répertoriées et s'appellent le stress ou le blues ou la dépression de Noël.
La moins grave est
le stress. Il est lié aux cadeaux qu'il faut faire ou à ceux qu'on vous fait et
qu'il convient de faire semblant d'apprécier, fussent-ils horribles, avant de
les revendre sur Ebay. D'après un sondage OpinionWay, 37% des Français
considèrent ca comme un chemin de croix. C'est même sans doute la seule
dimension religieuse qu'ils accordent à Noël.
Les guirlandes accentuent le sentiment d'abandon
Le blues de fin
d'année est à peine plus grave. Il est une sorte de distanciation que l'on peut
faire vis-à-vis des réjouissances collectives obligatoires et calendaires que
l'on peut percevoir comme des agressions du conformisme dépourvues le plus
souvent de la dimension spirituelle qui devrait prévaloir.
Enfin, il y a la
dépression de Noel. De loin le phénomène le plus grave que les psychiatres
appellent le CDS, le "Christmas Depression Syndrom ". Les guirlandes
et les réjouissances de masse accentuent mécaniquement le sentiment d'abandon,
de solitude ou d'incompréhension des personnes fragiles, seules ou souffrant de
troubles de l'humeur.
Qu'elles soient
assurées qu'on pense à elles en tout premier quand on prononce ces mots à la
fois dérisoires et sublimes : Bon Noël à tous.
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