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Cacophonie

A première vue, que ce soit en musique ou en politique rien n'est pire que la cacophonie et il faut bien reconnaître que dans la gestion de l'affaire Leonarda, le gouvernement ressemble plus à une fanfare municipale qu'à un orchestre philarmonique. En fait chacun y joue sa partition personnelle sans s'occuper du voisin.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Le cas le plus pittoresque est sans doute celui du ministre
de l'éducation, Vincent Peillon qui se déclare aujourd'hui solidaire de son
collègue de l'intérieur Manuel Valls alors qu'il était hier le premier à le
critiquer. C'est également amusant d'entendre M Peillon demander aux
manifestants lycéens de rentre dans leurs établissements alors qu'en réclamant
à corps et à cri la "sanctuarisation du milieu scolaire" au moment
ou les esprits s'échauffaient, on pourrait presque lui reprocher d'avoir incité
les jeunes à descendre dans la rue. Ca rappelle un peu l'arroseur arrosé. Et
quand Cécile Duflot déclare comprendre l'émotion des manifestants ca ne
ressemble guère à un appel au calme.

Enfin le dernier couac concerne la publication de l'enquête
administrative sur les conditions de l'expulsion de Léonarda. Elle est remise
ce soir au gouvernement qui devait la rendre publique pendant le week end.
L'ennui c'est que Valls n'est pas d'accord. Dans un premier temps, il demande
que rien ne soit publié avant lundi pour lui laisser le temps de rentrer dans
l'hexagone. Puis, réflexion faite, il écourte sa visite aux Antilles et rentre
dare dare à Paris. La confiance règne dans la fanfare gouvernementale.

Quant au chef d'orchestre, on n'en parlera pas vu qu'il ne
parle pas non plus.

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