Ca se plaide
Quand madameTrierweiler ne supporte pas de voir ses photos en
maillot de bain à la une des hebdos, elle fait condamner VSD et porte plainte
contre trois magazines people. Cela s'appelle "le droit à l'image" .
Mais s'agissant de la Première dame de France qui exerce toujours sa profession
de journaliste dans un autre hebdo, Paris Match , lequel a fait "du poids
des mots et du choc des photos" sa raison d'être, on peut sourire de la
soudaine pudeur de la compagne du président.
De la pudeur inattendue aussi de la part de Dominique Strauss-Kahn
qui poursuit également VSD , Closer et Voici pour "atteinte à la vie
privée" car les trois hebdos ont publié les photos d'une femme présentée
comme sa nouvelle compagne. "On a lâché les chiens" affirme son
avocat. Plus prosaïquement, on comprend qu'après avoir défrayé la chronique en
frayant tout court, DSK s'effraie de ne plus quitter la une de certains
journaux.
Enfin, il y a le procès pour "injures publiques"
instruit par l'homme d'affaires Bernard Arnault contre le quotidien Libération
pour son fameux titre de lundi "Casse-toi riche con !" . Du
point de vue du droit de la presse et de la liberté d'expression, ce sera et de
loin l'affaire la plus intéressante. Jusqu'où peut aller l'indépendance
éditoriale ? La polémique est-elle soluble dans la bienséance ? Le
pamphlet est-il encore acceptable dans l'univers du politiquement
correct ?
Autant de questions passionnantes à débattre. Comme disent
les avocats, "ca se plaide" . Et c'est quand même plus sérieux que le
ridicule tam-tam orchestré autour des tenues de plage de Valérie ou de la
nouvelle copine de Dominique.
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