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BB, interview vérité

A première vue, la célébrité n'est pas une sinécure. Et pour une femme, être très belle très riche et très célèbre ressemble plus à une malédiction qu'à l'antichambre du bonheur.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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On objectera que ca vaut toujours mieux que d'être moche, pauvre et inconnue.
Mais il faut bien admettre que les propos tenus récemment par Brigitte Bardot
dans le magasine Vogue Hommes International sont surprenants. 

Et que dit-elle notre
BB nationale, qui vient de fêter ses 78 ans et qui aujourd'hui vit solitaire,
quasi retranchée à Saint-Tropez dont elle fut autrefois la Reine, la Muse et la
tête de gondole ?

Que sa vie de star
était un calvaire. Qu'elle était malheureuse. Qu'elle se trouvait moche.
Qu'elle redoutait le regard des autres. Qu'elle avait peur de paraître en
public. Que personne ne peut imaginer à quel point c'était "épouvantable ".

Et bien si, on peut
l'imaginer ! On veut bien la croire et on retrouve dans cette confession rabat-joie de Bardot une détresse semblable à celle qui taraudait une autre blonde
encore plus glorieuse qu'elle, Marilyn Monroe. Le pire étant peut être que leur
statut de stars mondiales et de productrices de fantasmes les plaçaient à
l'abri de toute compassion comme d'autres sont à l'abri de tout soupçon. Comme
si leur succès dans la vie publique leur interdisait toute fragilité dans leur
vie privée. Comme si, passé un certain niveau de notoriété, l'être devait payer
une rançon au paraître.

La célébrité est une
addiction et la gloire un poison. Quant à la beauté, le philosophe grec Zénon
la définissait comme une "courte tyrannie". Autant de raisons de
compatir avec Bardot qui a au moins le courage de la sincérité. Elle pratique
l'interview vérité à une époque où la plupart des stars du showbiz, des médias
ou de la politique pratiquent une autosatisfaction narcissique post
adolescente.

Conclusion de
BB : "J'ai plus de couilles que beaucoup d'hommes ". C'est pas
joliment dit, mais pas tout à fait faux.

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