Guerre des polices,donc. Moins de 24h après le dénouement, les policiers d’élite du Raid sontcritiqués par le fondateur des gendarmes d’élite du GIGN, Christian Prouteau,ancienne icone sécuritaire des années Mitterrand. Selon Prouteau, l’opérationdu Raid a été menée sans schéma tactique précis. Et pour maitriser le tueur deToulouse, il aurait suffit de le "bourrer de gaz lacrymogène". Sous-entendu, nous les gendarmes, on aurait été plus efficaces que les flics.Heureusement, le préfet Prouteau n’est plus en activité, ce qui relativise sescritiques mais illustre la concurrence malsaine qui règne toujours au cœur destroupes d’élite du maintien de l’ordre.Étranges critiquesaussi qui viennent notamment de l’avocat du tueur, Me Christian Ettelin. Ilprésente Mohamed Merah comme un garçon autrefois courtois et doux qui avait unjardin secret. Il accuse le Raid de n’avoir rien fait pour établir un vraidialogue avec lui. Sous entendu : son client a été victime de la "stratégieradicale" menée par les policiers.Alors, il n’est passurprenant qu’un avocat tienne de tels propos même à titre posthume. De plus,c’est devenu une quasi habitude en France. Chaque fois qu’un tueur est tué parles forces de l’ordre, il devient à son tour une victime que l’on plaint oudéfend. Ce fut le cas pour Human Bomb, preneur d’otages de la maternelle deNeuilly, tué par le Raid. Pour le gangster Jacques Mesrine tués par les flicsde Broussard. Ou encore pour le terroriste Khaled Kelkal, le clone de MohamedMerah, auteur des attentats sanglants de 1995 et tué par les gendarmes. Tousont eu après leur mort d’étranges défenseurs et les flics ou gendarmes qui lesont abattus d’étranges détracteurs. Et le mot étrange est faible.