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Acteurs ou commentateurs ?

A première vue, c’est ce qu’on appelle un "coup médiatique" réussi par BFMTV : le retour d’Anne Sinclair à la télévision dont elle était une icône il y a quelques années. Madame Sinclair commentera les soirées électorales sur BFM aux cotés notamment de Ruth Elkrief et Olivier Mazerolle.
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Radio France
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Alors, en vrac,
quelques réflexions.

D’abord et très
franchement, on est content pour elle. Content qu’après l’épreuve de ces
dernier mois, dont elle fut la principale victime collatérale, elle se refasse
une santé dans le journalisme. On salue au passage son aplomb, son courage
personnel et on ne doute pas qu’elle fera bien le job. Comme toujours car son
talent semble intact.

Pourtant, il y a un
bémol. Anne Sinclair n’est pas que journaliste. Elle aurait pu devenir, sait-on
jamais?, Première dame de France et à tort ou à raison, on a l’impression de
connaître ses opinions politiques. De plus, toujours à tort ou à raison, on a
le sentiment ou pressentiment que ses interventions à l’antenne ne seront pas
exactement perçues comme celles de ses collègues animateurs, Olivier Mazerolle
et Ruth Elkrief.

La question
déontologique est la suivante : peut-on être acteur et commentateur, que
ce soit simultanément ou alternativement ? Peut-on être à la fois engagé
et objectif ? Cette question, récurrente se pose à l’ensemble de la
profession. Elle ne vaut pas que pour Madame Sinclair. L’épouse de DSK ne saurait
être l’arbre qui cache la foret. Depuis quelques mois, les médias audiovisuels
se sont "enrichis" si on peut dire d’un certain nombre de confrères
ou de consœurs dont la "sensibilité" idéologique saute aux yeux. Il
n’est pas certain que le beau métier de journaliste y gagne. Peut être en
audimat. Pas en crédibilité. 

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