Deux demi débats à cinq et non unseul à dix comme précédemment envisagé. Envisagé mais impossible à organiser,les deux favoris refusant de se croiser sur un plateau télé avant le secondtour pour lequel ils se voient déjà, l’un comme l’autre, qualifiés.Donc, on va couperla poire en deux. Sauf contre-ordre, on va faire comme au tennis pour lestournois du grand chelem. Les deux têtes de série seront aux deux extrémités dutableau, ce qui leur évitera un tête à tête avant la finale.En haut du tableau,donc, il y aura Hollande et quatre autres candidats. Dans le bas du tableau,Sarkozy et les quatre derniers. D’après ce qu’on a compris ou ce qu’on croitsavoir, Madame Le Pen serait dans le groupe H celui de Hollande et Monsieur Mélenchondans le groupe S de Sarkozy.A charge pour leservice public de télévision de garantir non pas l’équité éditoriale qui estpassée de mode, mais la stricte égalité de temps de parole et de traitemententre les H et les S. Il va donc falloir un juge arbitre et des juges de lignecomme à Roland Garros, tournoi qui vacette année se dérouler entre la présidentielle et les législatives.D’après les calculsde France 2 et au vu de la jurisprudence de la primaire socialiste, les débatsH et S de la semaine prochaine devraient offrir un oral d’une vingtaine deminutes à chacun des compétiteurs ce qui n’est pas rien surtout pour les toutpetits. On ne peut que se réjouir de cette perspective. On peut aussi souhaiterque la parano du monde politique fera bon ménage pendant deux soirs avecl’hystérie de l’univers médiatique. La paranoïa et l’hystérie formant toujoursun couple redoutable, on se dit que c’est pas gagné. Ni pour les H. Ni pour lesS. Ni pour France2.