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Lectures de l'été : "Un fils en or" et "La Madeleine Proust, une vie"

Les destins croisés d’Anil et Leena romancés par Shilpi Somaya Gowda et la Madeleine Proust de Lola Sémonin, deux romans pour votre été...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (©  Chris Ryan / GettyImages)

 

Un fils en or de Shilpi Somaya Gowda

                 ED. Mercure de France

                  Trad. de l'anglais (Inde) par Josette Chicheportiche

  (Un fils en or)

 

*Anil prenait de plus en plus conscience de la place que Leena occupait dans son esprit… Il n’avait pas réussi à l’oublier au bout de tant d’années. Il voulait la revoir, voilà ce dont il était sûr, et pour cela, il était prêt à affronter sa mère. Il l’avait laissée contrôler sa vie une fois à ce sujet, mais il ne la laisserait pas recommencer. 

Il suivrait ce que son cœur lui disait.*  

Anil est un jeune Indien qui commence des études de médecine dans le Gujarat puis part les compléter aux États-Unis. Sa redoutable mère rêve pour lui d’une union prestigieuse. Or, depuis qu’il est petit, elle le sait très proche de Leena, la fille d’un métayer pauvre. Quand celle-ci devient une très belle jeune fille, il faut l’éloigner, en la mariant à la va-vite. 

Les destins croisés d’Anil et de Leena forment la trame de ce roman – lui en Amérique, qui est loin d’être l’eldorado qu’il croyait ; et elle en Inde, où sa vie sera celle de millions de femmes victimes de mariages arrangés. Ils se reverront un jour, chacun prêt à prendre sa vie en main, après beaucoup de souffrances. Mais auront-ils droit au bonheur ?

La Madeleine Proust, une vie : Quand j'étais petite (1925-1939) de Lola Sémonin 

Ed. Pygmalion  

  (La Madeleine Proust, une vie)

 

Je suis née au printemps. Les pieds devant. Ce qui a fait dire à l'Adèle, la sage-femme : - Cette gamine, elle ira loin ! C'est vrai. Plus tard, dès que je me suis mariée, je ne suis pas restée à Derrière-les-Gras. J'ai monté plus haut, à la ferme de Sur-le-Mont. Je l'enviais, cette ferme. Parce que le soir, au couchant, quand l'ombre s'abattait sur nous, elle était encore toute dorée de soleil. Je n'avais pas 8 ans, pourtant je disais à la moman : - Quand je s'rai grande, j'habiterai là-haut ! Elle me rembarrait : - Au lieu d'rêver, va plutôt chercher des patates à la cave ! Les rêves, c'est pas fait pour nous ! C'est pour les riches !

 

 

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