Cet article date de plus de treize ans.

"Le projet Shiro" de David S. Khara, encore un livre coup de poing !

La sélection de la semaine avec Gérard Collard de La Griffe noire à Saint Maur et Lidye Zannini de la Librairie du Théâtre à Bourg-en-Bresse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
  (©)

Une journée avec Monsieur Jules   de Diane Broeckhoven, Marie Hooghe (Traducteur) chez Nil éditions.

Depuis des années qu'ils sont mariés, Alice et Jules ont leur petit rituel : chaque matin, tandis qu'elle paresse au lit, c'est lui qui prépare le café avant de dresser, au salon, la table du petit-déjeuner.
Puis, à dix heures pile, le fils de la voisine, David, a l'habitude de sonner à leur porte pour une partie d'échecs avec celui qu'il appelle " Mr Jules ". Enfant autiste, David aime profiter du calme des deux retraités, de leur douce lenteur et de leur vie bien réglée. Mais ce jour-là, lorsque Alice rejoint son époux au salon, elle le retrouve tranquillement assis sur le canapé, toujours vêtu de son pyjama, l'air serein mais le regard étonné.
Mort. Que faire ? Doit-elle téléphoner aux pompes funèbres ? Hors de question : en moins d'une heure, des croque-morts viendraient chercher le corps de Jules et exhiberaient aux yeux d'Alice leurs sinistres catalogues, pleins de cercueils. Doit-elle appeler leur fils Herman ? Il est sans doute déjà parti travailler, et Alice n'a pas envie de lui annoncer la mauvaise nouvelle en passant par sa femme.
Autant attendre le soir pour le ménager un peu. Et d'ailleurs, pourquoi bouleverser tous leurs repères quotidiens ? David ne doit-il pas arriver, d'ici une heure, pour sa partie d'échecs ? Puisque de surcroît la neige tombe à gros flocons dehors, elle décide de ne rien précipiter. Dans ce temps suspendu et grâce à la complicité de David, Alice va garder son homme chez elle, à ses côtés une journée encore, et prendre le temps de lui confier tout ce qu'elle n'avait pas pu, ou su, lui dire de son vivant.

  • Le Projet Shiro* de David S. Khara chez Critic (Editions). La suite du projet Bleiberg. Toujours aussi bien.

  1. Etats-Unis, Maryland. Centre de recherches bactériologiques de l'armée américaine. Le professeur Jane Woodridge mène des expérimentations à haut risque. Soudain, l'alarme retentit... De nos jours, République tchèque. Au mauvais endroit, au mauvais moment ! Fuyant ses problèmes conjugaux, Branislav Poborsky se rend chez ses parents. Sur la route, il découvre un village bouclé par la police et voit sa vie basculer.
    Lorsque son mentor se fait enlever, l'agent du Mossad Eytan Morgenstern doit faire équipe avec sa rivale. Enrôlé de force dans un combat qui n'est pas le sien, il devra tout tenter pour mettre fin aux agissements d'un mystérieux groupuscule entré en possession d'armes de destruction massive. Quand vos ennemis d'hier deviennent vos meilleurs alliés, quand l'humanité semble prête à répéter les erreurs du passé, que peut bien faire un homme contre la folie qui ne va pas manquer de suivre...
    Entre spéculation historique et enquête policière, le Projet Shiro rouvre un deuxième dossier de la Seconde Guerre mondiale : les atrocités commises sur le front du pacifique. Dans ce nouvel opus, le plus célèbre des agents du Mossad doit non seulement collborer avec sa Némésis, mais aussi et surtout, se confronter à lui-même.

    • Petite sœur, mon amour * de Joyce Carol Oates,  Claude Seban (Traducteur) au Point

Un matin de janvier 1997, la petite Bliss, 6 ans, est assassinée chez elle, dans le New Jersey.
Dix ans plus tard, son frère aîné, junkie paumé et solitaire, essaie de comprendre, à travers la rédaction d'un journal-fleuve qui passe au microscope tous ses souvenirs de famille. Qui a pu tuer Bliss, vedette de patinage artistique, petite fille adorable qui accaparait l'attention de ses parents ? A partir d'un célèbre fait divers, Joyce Carol Oates plonge au cœur de l'âme humaine et s'attaque au mythe américain.

Le Patient du docteur Hirschfeld de Nicolas Verdan, chez Bernard Campiche.

Mais pourquoi veulent-ils tous mettre la main sur la liste des patients du Dr Hirschfeld ? Peu avant de mettre à sac son prestigieux Institut des sciences sexuelles de Berlin, en 1933, les nazis fouillent le bureau de ce sexologue qui en sait trop sur des hauts dignitaires du Reich.
En vain ! Les dossiers comportant notamment le nom de centaines d'homosexuels allemands ont disparu. Vingt-cinq ans plus tard, le Mossad s'intéresse à son tour à cette fameuse liste. Construit à partir de l'histoire réelle de la dramatique fin de carrière du célèbre sexologue, ce roman explore cette tendance propre à toute société humaine à légiférer nos préférences sexuelles, jusqu'à nous assigner une "juste place" sur l'échelle des genres.

Une fois encore – Mémoires , de Diane Keaton traduit par Dominique Haas, chez Robert Laffont

Tout ceux qui ont vu Annie Hall ont vécu une histoire avec elle.
On a aimé sa fraîcheur, on a copié son style, on se souvient de son humour, de ses coups de gueule ou de ses coups de blues. Devenu culte, ce film apparaît comme la déclaration d'amour du cinéaste à son actrice et ancienne compagne, Diane Keaton, qu'il révéla au public en même temps qu'à elle-même. Contrairement à une idée fausse mais communément admise, Diane n'est pas la nièce de Buster Keaton - en dépit de son indéniable don pour la chose comique - mais l'aînée des quatre enfants de Dorothy Keaton et Jack Hall.
Très vite, entre la mère et la fille, se noue une relation très forte, faite d'admiration, de projection et d'attente : la très belle Dorothy, ancienne Miss Los Angeles des femmes au foyer, voit en Diane une personne exceptionnelle, capable de réaliser tous ses rêves. C'est cette conviction profonde qui poussera la jeune fille à venir faire ses études de théâtre à New York puis devenir une actrice de renom international, côtoyant les plus grands et récompensée des plus prestigieuses distinctions...
A la mort de Dorothy, atteinte depuis des années de la maladie d'Alzheimer, Diane Keaton a retrouvé son journal, composé de quatre-vingt cinq carnets. Ces milliers de pages la révèlent comme une femme en butte au modèle d'épouse et de mère, cherchant comment exprimer toute la richesse de sa créativité et de son originalité. Plutôt que de composer ses Mémoires de manière conventionnelle, Diane Keaton a alors décidé d'écrire un récit qui les raconte toutes les deux, Dorothy et elle, mais aussi tous les membres de sa famille, ses frères et sœurs, son père, sa " grammy Hall ", ses enfants.
Cette histoire, qui s'étend sur quatre générations, nous parle d'elle et nous parle de nous, des liens qui nous unissent pour toujours à ceux que nous aimons le plus au monde...

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.