Le combat d'une libraire
Celle qui dit non de Marie-Neige Sardin aux éditions de L'oeuvre .
Marie-Neige Sardin a été victime de 27 agressions. Dans son livre, elle raconte son combat face à ceux qui veulent la faire partir du Bourget. "Je tiens à mon statut de libraire. Je suis la dernière libraire de la ville et si je pars la culture s'en va avec moi". La sortie de son livre n'a pas facilité sa vie quotidienne.
Résumé : J'ai longtemps hésité avant d'écrire ce livre. Il raconte ma
vie. La vie d'une femme française ordinaire. Une femme qui travaille, qui élève
seule sa fille. Je suis libraire. Peut-être l'une des dernières du 93. J'ai
subi vingt-six agressions en six ans. Elles se sont produites sur mon lieu de
travail, dans mon immeuble, dans les rues de ma ville. Aucun de mes agresseurs
n'a jamais été puni. Le Bourget était jadis une ville paisible et accueillante.
Elle a profondément changé. Les violences dont j'ai été la victime, je ne les
ai ni cherchées, ni provoquées. Elles me sont tombées dessus comme la foudre.
Enormément de personnes vivent aujourd'hui en France ce que je vis dans ma
banlieue. Ce livre est un cri d'alarme, un appel au secours : il faut que cela s'arrête.
Il faut que quelqu'un dise non.
Un mariage dans la cage aux lions de Rosa Bouglione chez Michel Lafon
Résumé : Depuis le XVe siècle, cette famille de tziganes a sillonné
toutes les routes d’Europe. Ils ont commencé comme les parents de Rosa, avec
une vieille carriole, montreurs de coqs prétendus de combat et de chiens
déguisés en loups. Au seuil des années trente, les jours de représentation,
c’étaient cent camions d’animaux et de matériel qu’il fallait décharger, et
quarante tonnes de toile qu’il fallait déployer – sans treuil électrique – pour
monter le cirque d’un soir ! Rosa en a connu, des voyages, avant que les
Bouglione achètent le mythique Cirque d’Hiver, dont ils ont fait le temple de
spectacles époustouflants. Et elle en a vécu, des aventures : un anaconda qui
aimait trop les filles et resserrait la pression quand il s’enroulait autour
d’elles, des dizaines d’éléphants égarés dans une ville, et les frasques de
Jacky le gorille, qui ne buvait que du Perrier, gobait les œufs et se
fabriquait un hamac avec les rideaux de douche des chambres d’hôtel…
Bien sûr, il y a aussi eu des drames : les bêtes sauvages restent toujours
dangereuses. Il y a eu des persécutions, au fil des siècles, et les horreurs de
la période nazie. Quel courage il leur a fallu ! Quelle école de maîtrise et
d’humilité que ce métier ! Dompteurs, dresseurs de chevaux, trapézistes, clowns
blancs, auguste au costume de lumière : Rosa nous fait découvrir, au quotidien,
la passion de ces virtuoses de l’impossible qui, aujourd’hui encore, mettent
des étoiles dans les yeux des petits et des grands.
Madame B, ma seconde mère de Daniel Prévost aux éditions du Cherche midi
Résumé : Daniel Prévost se retourne vers son passé, sa petite enfance
et son adolescence et nous dresse avec tendresse le portrait d'une femme qui,
par sa présence bienveillante, lui fit don des rares moments de lumière de ses
jeunes années.
Cette femme, c'est madame B., comme il l'écrit pudiquement. Elle était la
directrice de son école primaire. Pleine de bonté et de générosité, elle le
sortit avec douceur d'un contexte familial délétère. Elle fut pour lui un
refuge permanent. Et Daniel Prévost n'hésite pas à écrire d'elle qu'elle était
une "sainte laïque".
Sensibilité et émotion sont constamment présentes dans ce récit où l'auteur
redonne vie à madame B.
Marie-Madeleine d'Enguerrand Guépy aux éditions de L'oeuvre
"Dans les rues de la vieille ville de Jérusalem, sous
le soleil d’Éphèse, sur les routes rocailleuses de la Sainte- Baume, peu
m’importe qu’on pense qu’elle était de lignée royale ou putain, qu’elle ait eu
sept démons, trente-six maris, une passion tumultueuse pour un centurion
romain, peu m’importe qu’elle soit enterrée dans cinquante endroits différents
et que tout le monde se dispute son héritage, peu m’importe encore que l’on ait
découvert trois cent cinquante manuscrits en langue ancienne qui fassent d’elle
une grande prêtresse et la femme du Messie, peu m’importe encore les
élucubrations de tous les écrivains en manque de sensationnel, peu m’importe
surtout mes propres obsessions, car tout cela n’a aucune importance. En
Judée-Samarie, au temps de la mandature du préfet Ponce Pilate, une femme sut
adoucir le cœur de l’Éternel. Et l’Éternel réinstalla la femme en son mystère.
Elle s’appelait Maria de Magdala et fut la première à voir Jésus ressuscité,
Jésus, fils de l’Éternel, qui n’était venu que pour les pécheurs. Marie de
Magdala, notre sainte, pour l’éternité."
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