Cet article date de plus de neuf ans.

L'attachant commissaire Bordelli

A "Livre Ouvert" vous propose cette semaine les coups de cœur de Rosa Tandjaoui de la "Libraire des Orgues" à Paris.
Article rédigé par Valérie Expert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
  (© DR)

Florence, été 1963. Le commissaire Bordelli est appelé dans une somptueuse villa dont la propriétaire ne donne plus de nouvelles. Il trouve la vieille femme inanimée sur son lit, ayant succombé apparemment à une violente crise d'asthme. Mais, devant cette scène trop parfaite, le doute s'installe rapidement, et les analyses médicales vont venir confirmer qu'il s'agit d'un meurtre. Bordelli mène l'enquête, aidé du jeune Piras et entouré de personnages hauts en couleur - Diotivede, le médecin légiste ; Dante, le frère de la défunte, scientifique génial et excentrique ; Botta, voleur et cuisinier hors pair ; Rosa, prostituée au grand cœur. Désabusé, nostalgique, solitaire, mais gourmand et bon vivant, le commissaire se meut dans une Florence déserte écrasée par une chape de chaleur, au volant de sa Coccinelle et poursuivi par ses souvenirs de la guerre et de la Résistance.

 

Nous sommes au milieu des années 1980, aux États-Unis. June est une adolescente taciturne, écrasée par une sœur aînée histrionique et des parents aussi absents qu’ennuyeux. Depuis sa banlieue triste du New Jersey, elle rêve d’art et de son oncle Finn, un peintre new-yorkais reconnu. Mais Finn est très affaibli et meurt bientôt de cette maladie qu’on n’évoque qu’à demi-mot, le sida. Inconsolable, la jeune fille se lie d’amitié avec un homme étrange, Toby, qui se présente comme l’ami de Finn. Confrontée à l’incompréhension de son entourage, et à la réalité d’une maladie encore honteuse, June va brusquement basculer dans le monde des adultes et son hypocrisie.

Roman d’apprentissage bouleversant, chronique des années sida vues par les yeux d’une adolescente, Dites aux loups que je suis chez moi révèle une auteure à la plume sensible et puissante.

 

 

 

Né d'un père syrien et d'une mère bretonne, Riad Sattouf raconte dans L'Arabe du futur sa jeunesse au Moyen-Orient. Dans le premier tome (1978-1984) le petit Riad était balloté entre la Libye, la Bretagne et la Syrie. Dans ce second tome, qui couvre la première année d'école en Syrie (1984-1985), il apprend à lire et écrire l'arabe, découvre la famille de son père et, malgré ses cheveux blonds et deux semaines de vacances en France avec sa mère, fait tout pour devenir un vrai petit syrien et plaire à son père. La vie paysanne et la rudesse de l'école à Ter Maaleh, les courses au marché noir à Homs, les dîners chez le cousin général mégalomane proche du régime, les balades assoiffées dans la cité antique de Palmyre : ce tome 2 nous plonge dans le quotidien hallucinant de la famille Sattouf sous la dictature d'Hafez Al-Assad. Le premier tome de L'Arabe du futur est un immense succès. Prix du meilleur album à Angoulême 2015, déjà vendu à plus de 200 000 exemplaires en France, il est traduit dans 15 pays.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.