Des romans d'histoire qui racontent des histoires
La
Fille de Debussy de Damien Luce – Ed. Héloïse d'Ormesson
Printemps
1918, Claude-Emma Debussy, affectueusement appelée Chouchou, a douze ans. Elle
entreprend de restituer son quotidien dans un journal intime, posant un regard
drôle et tendre, parfois critique, sur le monde et la mort, à une époque
marquée par la guerre. Au fil des pages, on la voit grandir, passant de
l'innocence de l'enfance aux préoccupations de l'adolescence. Elle raconte,
avec une poésie empreinte de candeur, la fin de la Première Guerre, son idylle
avec Marius, ses escapades nocturnes et son amitié avec la jeune Gabrielle.
Le piano surtout, sa manière à elle de faire son deuil en déchiffrant les
partitions de son père (disparu cette année-là), loin des gammes qu'on lui impose.
Badine, malicieuse et rêveuse, elle nous entraine ainsi dans l'univers
romantique d'une jeune fille du début du XXe siècle pas tout à fait comme les
autres. On connaît la fille de Debussy à travers les merveilleux morceaux
qu'elle a inspirés à son père.
Les
douze enfants de Paris de Tim Willocks – Ed. Sonatine
23 août 1572. De retour d'Afrique du Nord, Mattias
Tannhauser, chevalier de Malte, arrive à Paris. Il doit y retrouver sa femme,
la comtesse Carla de La Pénautier, qui, enceinte, est venue assister au mariage
de la sœur du roi avec Henri de Navarre. À son arrivée, Mattias trouve un Paris
en proie au fanatisme, à la violence et à la paranoïa. La tentative
d'assassinat contre l'amiral de Coligny, chef des réformistes, a exacerbé les
tensions entre catholiques et protestants. Introduit au Louvre par le cardinal
de Retz, Mattias se retrouve bientôt au cœur des intrigues de la Cour et
comprend très vite que le sang va couler dans les rues de Paris. Dans une
capitale déchaînée, où toutes les haines se cristallisent, Carla est impliquée
au même moment dans une terrible conspiration. Plongé dans un océan d'intrigues
et de violences, Mattias n'aura que quelques heures pour tenter de la retrouver
et la sauver d'un funeste destin
Les derniers jours des rois - Collectif – sous la dir. de Patrice Gueniffey – Ed. Perrin
Comment sont morts les principaux souverains qui ont fait la France de Charlemagne à Napoléon III ? Les meilleurs historiens actuels répondent pour la première fois à cette question dans des contributions qui conjuguent exigence scientifique et écriture enlevée. Qu'elles soient criminelles, accidentelles, longues ou spectaculaires, toutes les morts sont à la fois tragiques et éminemment politiques, comme le démontre Patrice Gueniffey dans sa présentation. La mort du monarque est paradoxalement le moment clé de son existence car elle conditionne son inscription dans la postérité. Sa fin marque un commencement car elle l'oblige à s'élever au-dessus de la souffrance par l'exemplarité et le sens de la grandeur. Ce "savoir-mourir" est l'apanage des hommes d'État. Riche en anecdotes et découvertes, cet ouvrage sans précédent offre ainsi un regard inédit sur le tragique et la mystique du pouvoir à la française.
Ascanio d'Alexandre Dumas – Ed. Omnia
Fuyant
l'Italie où sa fougue lui a valu des ennuis avec le pape Paul III, Benvenuto
Cellini célèbre sculpteur et orfèvre, arrive à la cour de France sur
l'invitation de François Ier. Il est accompagné entre autres de son jeune
apprenti Ascanio qu'il aime comme un fils et dont la redoutable duchesse
d'Étampes, alors maîtresse du roi, est tombée amoureuse.
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