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Réformes : "Je n'ai pas le sentiment qu'Emmanuel Macron aille vite, mais qu'il parle beaucoup"

Invité sur franceinfo samedi 3 mars, Olivier Faure, le président du groupe socialiste à l'Assemblée et candidat à la présidence du parti, estime que le rythme des réformes menées par le gouvernement suivait "un cours assez traditionnel". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Réforme de la SNCF, de l'assurance-chômage, de la justice... Le gouvernement multiplie les annonces sur les réformes en cours. "Je n'ai pas le sentiment qu'il va vite, mais qu'il parle beaucoup", a estimé samedi 3 mars sur franceinfo Olivier Faure, le président du groupe socialiste à l'Assemblée et candidat à la présidence du parti. "Le rythme des réformes suit un cours assez traditionnel", ajoute le député PS de Seine-et-Marne. "Il ne suffit pas d'ailleurs d'aller vite, il faut aller bien. (...) Le problème c'est d'avoir engagé le pays sur des réformes qui sont parfois intenables."

Au sujet de la réforme de la SNCF et des concertations engagées jeudi entre les syndicats et le ministère des Transports, Olivier Faure explique qu'il aurait "souhaité une négociation sans l'ultimatum des ordonnances". Et sur la fin du statut des cheminots, il précise qu'il "n'est jamais très bon d'opposer les Français, le rôle des politiques c'est de les fédérer".

"Je n'ai pas attendu l'opposition pour émettre des alertes"

Olivier Faure est l'un des quatre candidats au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste. Selon lui, sa principale différence avec Stéphane Le Foll, également candidat et ancien ministre de l'Agriculture, est la cohérence. "Dans la majorité, comme dans l'opposition, j'ai tenu le même discours, explique Olivier Faure. Je n'ai pas attendu l'opposition pour émettre des alertes, pour essayer de tirer vers le haut et rassembler les socialistes." Le président du groupe socialiste à l'Assemblée souligne notamment ses prises de positions "sur la déchéance de nationalité" et "sur la loi travail". Pour autant, Olivier Faure se pose en rassembleur à quatre jours du débat face aux trois autres candidats. "Heureusement que nous avons des points communs quand même. Nous sommes dans le même parti et demain nous devrons nous rassembler."

Environ 102 000 militants socialistes sont appelés à choisir leur dirigeant les 15 et 29 mars, avant le 78e congrès du PS prévu les 7 et 8 avril.

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