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Présidentielle : "Le mouvement 'Les Citoyens' va présenter un candidat, et ce sera moi", annonce Alexandre Jardin

Invité de franceinfo samedi, Alexandre Jardin a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle, expliquant qu'il fallait "repartir des territoires".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Alexandre Jardin, sur franceinfo, le 3 décembre 2016. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

L'écrivain et cinéaste Alexandre Jardin, fondateur du mouvement la Maison des citoyens, a annoncé samedi 3 décembre sur franceinfo sa candidature à la présidentielle française de 2017. Confirmant que le mouvement Les Citoyens allait "présenter un candidat", Alexandre Jardin a ajouté : "Ce sera moi", tout en affirmant que le plus important n'était pas sa candidature, mais sa volonté de "redonner du pouvoir aux gens."

Présidentielle : "La demande des gens c'est de co-construire"

"Les gens qui nous écoutent vivent dans des territoires. Mais aujourd'hui, dans l'offre politique, il n'est pas question de donner du pouvoir aux communes, aux régions, de vraiment faire confiance aux territoires, a déploré Alexandre Jardin pour justifier sa candidature. Il n'est pas question non plus d'installer une démocratie citoyenne. Ce sont encore des gens qui nous disent 'Votez pour moi (...) et on s'occupe de faire'. Or la demande des gens (...) c'est de co-construire."

Interrogé sur sa capacité à obtenir les 500 parrainages d'élus nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle, Alexandre Jardin a expliqué qu'aller chercher ces parrainages serait "une œuvre commune". "Ce sont les citoyens qui vont aller voir leur maire !, a-t-il assuré. Cette mobilisation sans précédent est absolument incroyable, car elle vient d'en bas."

Notre mobilisation n'a pas été portée par de la com', elle a été portée par les gens pour leur donner du pouvoir

Alexandre Jardin

candidat à l'élection présidentielle

Selon Alexandre Jardin, le mouvement Les Citoyens constitue "une révolte de gens bienveillants" qui doit permettre au peuple d'exprimer son hostilité au "système" sans se faire canaliser "par les extrêmes", notamment par le Front National.

Repartir des territoires

"Nous sommes absolument convaincus qu'il faut repartir des territoires. Si vous continuez à avoir des politiques pour l'emploi décidées dans des bureaux hors-sol à Paris, vous n'êtes pas au contact de la réalité", a détaillé Alexandre Jardin, expliquant qu'il avait passé trois ans à faire le tour de la France avec son mouvement citoyen Bleu Blanc Zèbre pour y recenser les dispositifs et politiques locales méconnues, mais "qui fonctionnent."

"On est en train de changer complètement d'époque. Les maisons du citoyen se sont montés sans média, il y a aujourd'hui 1,2 million de personnes sur nos réseaux. C'est venu de la base, c'est venu des territoires !", a dit Alexandre Jardin.

"Nous respectons les gens qui font. Et Emmanuel Macron, il ne fait pas"

Le fondateur du mouvement Bleu Blanc Zèbre est également revenu sur les raisons qui l'ont poussé à prendre ses distances avec Emmanuel Macron. Selon Alexandre Jardin, l'ancien ministre de l'Économie n'a pas tenu compte des conditions posées par le mouvement Les Citoyens.

Évoquant sa prise de parole, le 12 juillet dernier, lors du premier meeting du mouvement En Marche d'Emmanuel Macron, Alexandre Jardin a expliqué qu'il avait posé des conditions avant de soutenir l'ancien locataire de Bercy, à qui il reproche de parler, mais "de ne pas faire". Avant d'ajouter : "Toutes les conditions que j'avais posées ce jour-là ont été refusées. Je leur demandais de faire. Et dans notre mouvement, nous respectons les gens qui font. Emmanuel Macron, il ne fait pas", a assuré Alexandre Jardin.

À un moment j'ai dit à Emmanuel Macron 'est-ce que tu es capable de faire venir des banques?' Il ne l'a pas fait. Il était ministre de l'Économie !

Alexandre Jardin

sur franceinfo le samedi 3 décembre 2016

Une "fracture colossale" avec les "candidats centralisateurs"

Alexandre Jardin a par la suite assuré que son mouvement était le seul à vouloir donner le pouvoir aux gens et aux territoires, et que ce mouvement était le seul à porter cette idée dans le paysage politique actuel en France. "On ne se situe par rapport à des candidats centralisateurs, a-t-il expliqué. L'ensemble de l'offre politique, ce sont des centralisateurs. Que ce soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen (...) ce sont des centralisateurs, alors que nous, nous sommes pour les territoires. C'est une ligne de fracture colossale entre eux et nous."


08h30 politique par franceinfo

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