Cet article date de plus de sept ans.

8h30 politique. Annick Girardin, nouvelle ministre des Outre-mer, ne valide pas les 120 000 suppressions d'emplois publics du programme Macron

Annick Girardin était l'invitée de franceinfo samedi. La nouvelle ministre des Outre-mer est revenue sur sa nomination au d'Edouard Philippe. Elle a assuré ne pas être "une caution de gauche" mais "une voix pour l'Outre-mer" qui se fera entendre.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, sur le plateau de franceinfo. (RADIO FRANCE)

Invitée de franceinfo samedi 20 mai, Annick Girardin, nouvelle ministre des Outre-mer, est revenue sur sa nomination au gouvernement d'Edouard Philippe. Ministre de la Fonction publique sous François Hollande, cette élue de Saint-Pierre-et-Miquelon avait dit la semaine dernière ne pas vouloir figurer dans une nouvelle équipe gouvernementale. Mais l'appel d'Emmanuel Macron l'a convaincue, seulement quelques heures avant l'annonce des nominations. "On me proposait d'être la voix de l'Outre-mer, je ne pouvais pas dire non", a-t-elle indiqué. 

La nouvelle ministre des Outre-mer a précisé les circonstances de sa nomination. "L’appel du Premier ministre ne précisait pas quel était le portefeuille et me demandait quels étaient mes projets d’avenir politique. Le lendemain, le président de la République m’appelle et me dit quelques heures avant les nominations : 'Je souhaite vraiment que tu fasses partie de ce gouvernement et je te propose de prendre la tête du ministère de l’Outre-mer". Il m’a laissé 15 minutes et je l’ai rappelé après avoir appelé à Saint-Pierre-et-Miquelon mon mouvement politique", a précisé Annick Girardin.

Une "voix de gauche" pour l'Outre-mer 

Interrogée sur sa cohabitation avec des ministres de droite comme Edouard Philippe, Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, le nouvelle ministre des Outre-mer a affirmé  être une femme de gauche et entendre le rester. "Je suis une femme de gauche et je le reste. Je suis une radicale de gauche et je le reste", a-t-elle déclaré, confiante dans les modalités de fonctionnement du nouveau gouvernement. "Ce que j’apprécie chez le président Emmanuel Macron c’est qu’il a déjà dit qu’on aurait des débats les uns avec les autres, que chacun pourrait au sein du Conseil des ministres dire ce qu’il pense sur chaque sujet, et je pourrai continuer à dire ce que je pense", a-t-elle assuré.

Repenser la fonction publique oui, mais pas la priver de moyens

Concernant la promesse d'Emmanuel Macron de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires pendant son quinquennat, l'ancienne ministre de la Fonction publique a redit son attachement au service public. "Je dis au président de la République qu'on pourra en débattre, qu'il faut des assises des services publics, qu'il faut repenser nos services publics", a indiqué Annick Girardin, précisant qu'"il faut mettre les moyens humains et matériels au service de cette fonction publique quand on l'aura redéfinie. Ce n'est pas une question de nombre. Il y aura peut-être des services publics qui changeront, il y en aura peut-être des nouveaux d'ailleurs. On prépare la France de demain. Nous avons à revoir nos services publics. Et surtout nous avons à faire en sorte que les services publics soient bien là où ils sont attendus dans les milieux les plus isolées", a-t-elle affirmé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.