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Violences après la mort de Nahel : "La machine à assimiler est cassée, ce n'est ni raciste ni xénophobe, c'est la réalité", affirme Laurent Jacobelli

Le porte-parole du Rassemblement national (RN) était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 2 juillet.
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Radio France
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Le porte-parole du Rassemblement national (RN) était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 2 juillet. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"La machine à assimiler est cassée, ce n'est ni raciste ni xénophobe, c'est la réalité", a affirmé Laurent Jacobelli sur franceinfo dimanche 2 juillet. Pour le porte-parole du Rassemblement national (RN), "il y a une France divisée avec des jeunes issus de l'immigration qui se rebellent, maintenant il faut se demander pourquoi ? Pourquoi leurs grands-parents et parfois même leurs parents n'avaient pas de problème ?" En prétendant faire preuve de "réalisme", le député (RN) de la Moselle met en avant les "générations qui se sont assimilées à la France [...] par le travail, par le fait de payer l'impôt, d'aimer le drapeau et de participer au projet national qu'est la France en adhérant à ses valeurs, à sa culture, en les faisant siennes."

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À l'inverse, il pointe "les nouvelles générations, dont le drapeau n'est pas celui de la France - on le voit lors des matchs de foot, qui détestent la France et qui le disent. On en est arrivés là, car ceux qui ont gouverné depuis des années la France n'ont pas fait en sorte que l'éducation à l'école et la justice fassent leur travail et parce qu'ils ont accepté beaucoup trop d'immigration, que la machine à assimiler s'est cassée." Selon lui, "tant qu'on nie la réalité, on ne trouve pas de solution au problème. Oui, il y a un lien entre immigration et communautarisme, et un lien entre communautarisme et émeutes".

Laurent Jacobelli est revenu sur les violences urbaines de ces derniers jours - "une guerrilla urbaine" - et notamment l'attaque du domicile du maire LR de L'Haÿ-les-Roses à la voiture bélier dans la nuit de samedi à dimanche. 

"C'est un symbole de la République qui a été attaqué, on a franchi une nouvelle phase."

Laurent Jacobelli

sur franceinfo

"Ça montre bien que ce que l'on vit aujourd'hui, ces hordes de sauvages qui attaquent tous les symboles de la République détestent la France, veulent nuire à la France, et n'acceptent pas les règles de la République. On ne peut pas s'habituer à cette violence gratuite." Il décrit un pays "à feu et à sang, qui n'est plus apaisé, un pays cocotte minute, c'est le résultat de 40 ans de laxisme, d'excuses, d'immigration incontrôlée. Il y a aujourd'hui des quartiers où les règles et les valeurs de la France ne sont pas respectées."

"Comprenez que ces policiers sont exténués, fatigués, ils en ont marre d'aller face à des jeunes qui veulent les tuer", développe-t-il après avoir été interrogé sur le communiqué des syndicats de police Alliance et Unsa, qui a fait polémique. "Ils en ont marre de ne pas être soutenus par un président de la République qui, au moment du drame de Nanterre, a immédiatement accusé le policier avant d'attendre les résultats de l'enquête, et ils ont en marre qu'une partie de l'Assemblée Nationale appelle à la vindicte publique contre la police", en visant "l'extrême gauche Nupes".

Prenant l'exemple des émeutes aux États-Unis lors de la mort de George Floyd, il qualifie le système américain de "faillite" à cause des "quartiers par origine ethnique", et l'oppose au modèle français, celui de "l'assimilation" : "quelle que soit votre origine, votre couleur, votre parcours, quand vous êtes en France, vous devenez Français et vous faites partie de la communauté nationale. Or, ce modèle a été cassé par lâcheté, par cynisme et par certains élus qui ont profité du communautarisme en échangeant une certaine passivité face à certains méfaits contre des voix. Tout cela doit cesser, l'intérêt général et celui de la France doivent reprendre le dessus."

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