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VIDEO. Municipales à Paris : "Les gens qui prétendent résoudre des problèmes comme maire alors qu'il ne l'ont pas fait lorsqu'ils étaient aux manettes du pouvoir sont des tartuffes"

Emmanuel Grégoire, premier adjoint PS à la maire de Paris, invité du "8h30 Politique", lundi 5 août 2019, critique l'ancien porte-parole du gouvernement et candidat LREM à la mairie de Paris Benjamin Griveaux.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, invité du "8h30 politique", lundi 5 août 2019.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le mode de désignation du candidat de la majorité présidentielle pour la mairie de Paris n'a pas convaincu l'actuel premier adjoint d'Anne Hidalgo. Pour Emmanuel Grégoire, invité du "8h30 politique", lundi 5 août, "le Président de la République a choisi un candidat pour Paris, je pense qu'ils auraient pu faire l'économie de cette mascarade de la CNI (commission nationale d'investiture), parce que nul ne doutait du résultat", avant de préciser, "je ne critique pas Benjamin Griveaux, je critique l'investiture avec laquelle ils prétendent avoir été désignés."

Le bras droit de la maire de Paris formule tout de même des critiques à l'encontre du candidat LREM : "Ce que je reproche à Benjamin Griveaux, c'est de dire qu'il va résoudre des problèmes comme maire de Paris qu'il a été incapable de résoudre ou de nous aider à résoudre lorsqu'il était porte-parole du gouvernement. La question des réfugiés, de l'hébergement d'urgence, de la sécurité de proximité, de la lutte contre le trafic de drogue, de la lutte contre la délinquance c'est l'État", se défend l'élu, alors que l'actuelle municipalité est régulièrement attaquée sur ces questions. "Les gens qui prétendent les résoudre quand ils seront maire de Paris alors qu'il ne l'ont pas fait lorsqu'ils étaient aux manettes du pouvoir, je pense que ce sont des tartufes, et je pense que les Parisiens s'en rendront compte", poursuit Emmanuel Grégoire. 

"Une forme de proximité" avec Cédric Villani

"Il n'y a pas de discussions" avec le candidat malheureux à l'investiture LREM assure le premier adjoint à la maire de Paris. "Cédric Villani est à la République en marche, il a été longtemps compagnon de route d'Anne Hidalgo, il a été le président de son comité de soutien en 2014, je crois qu'il doit lui rester une forme de proximité avec nous", rappelle toutefois Emmanuel Grégoire. "Il a cru avec sincérité qu'il avait ses chances, malheureusement il était le seul à le penser", ajoute-t-il. 

Emmanuel Grégoire se défend de tout sectarisme : "A Paris on discute avec tout le monde, y compris avec des gens qui ne pensent pas du tout la même chose, il n'y a pas de problèmes de trottoirs de droite et de trottoirs de gauche", justifie-t-il. 

La "boule puante" du voyage en Falcon

Anne Hidalgo a fait l'objet de nombreuses critiques pour s'être rendue sur le Tour de France dans les Alpes le 26 juillet à bord d'un Falcon affrété par l'organisateur du Tour. Pour son premier adjoint, "c’est un sujet éminemment démagogique, ce qu’on appelle en politique une boule puante". "La première [ambiguïté], ce serait de laisser penser que la ville de Paris a payé cet aller-retour en jet et qu’il a été affrété pour la maire de Paris : pas du tout" a précisé Emmanuel Grégoire. "Nous travaillons beaucoup avec cette organisation, ASO, sur les grands événements sportifs avec la question de la future organisation des Jeux olympiques", a-t-il poursuivi. 

Les écoles autour de Notre-Dame doivent rouvrir normalement

"Toutes les écoles qui ont été testées dans le périmètre de 500 mètres ne relèvent aucun problème", rassure Emmanuel Grégoire, alors que le chantier de Notre-Dame est suspendu en raison de la contamination au plomb. "Les atypiques qui ont été observées le sont dans trois écoles qui sont plus loin que le périmètre des 500 mètres et il est d’ailleurs extrêmement difficile de dire si c’est lié à Notre-Dame ou pas. Des mesures de lavage, de curetage sont mises en place" a précisé Emmanuel Grégoire avant d'assurer qu'"il n’y a aucune raison de penser que les écoles ne rouvriront pas de façon normale". "Nous tiendrons la communauté éducative, les parents informés. Il n’est pas question de prendre le moindre risque", ajoute-t-il. 

Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 politique" du lundi 5 août 2019 : 

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