Thierry Mandon attend les débats de la primaire de la gauche pour déterminer son choix
Le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, invité lundi de franceinfo, a déclaré avoir "sacrément besoin" des débats pour choisir le candidat de la gauche à la présidentielle.
Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, invité de franceinfo lundi 2 janvier, n'a pas encore choisi le candidat qu'il va soutenir pendant la primaire de la gauche. Il attend "les débats". "J'en ai sacrément besoin pour pouvoir me déterminer", a-t-il déclaré. Pourrait-il ne soutenir aucun des candidats à la primaire ? "Tout est possible", a lâché le secrétaire d'Etat.
#PrimaireGauche T. Mandon ne soutient "personne pour l'instant (...) J'ai sacrément besoin" des débats pour choisir pic.twitter.com/c4nBBN4anT
— franceinfo (@franceinfo) 2 janvier 2017
Thierry Mandon a toutefois confié qu'il avait plusieurs points de désaccord avec le programme de Benoît Hamon notamment sur "le revenu universel" et la "légalisation du cannabis". "Je ne comprends pas ça", a-t-il déclaré. Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur s'est aussi interrogé aussi sur le "made in France" prôné par Arnaud Montebourg : "Je ne crois pas aux solutions trop simples. Le made in France qui est un très beau thème, une très belle priorité qui a la prétention de réindustrialiser la France. Cela devient compliqué quand la plupart des produits intègrent tous une composante étrangère."
Par ailleurs, Thierry Mandon a déclaré ne pas avoir "le sentiment qu'il y a un raz-de-marée Macron." "Je ne lui fais pas de procès personnel mais je ne vois pas le combat qu'il mène pour ceux et celles qui sont victimes des inégalités qui se développent, qui ont moins de chance au démarrage de leur vie et pour moi, c'est ça le combat central qu'il faut porter aujourd'hui. Son assise sociologique, je ne la comprends pas", a-t-il ajouté.
Trop de collectivités territoriales
Thierry Mandon a constaté "une grosse explosion du nombre de fonctionnaires dans les collectivités territoriales, qui tient à une architecture complètement illisible, mairies, communautés de communes ou d’agglomérations, métropoles, régions". François Fillon, candidat à la présidentielle issu de la primaire de la droite, a-t-il raison de proposer dans son programme la suppression de 500 000 fonctionnaires ? "Il a complètement tort", a répondu le secrétaire d'Etat en dénonçant la méthode de calcul de l'ancien Premier ministre qui "fait du tableau Excel". "Il faut partir des missions de l’Etat. Sur les fonctions régaliennes, l’Education, l’Université, la Recherche, il ne faut pas moins de fonctionnaires". Comment diminuer le nombre d'agents ? "Dans les collectivités territoriales, peut-être que ça passe par un redécoupage institutionnel, la suppression d’un échelon", a précisé Thierry Mandon.
Faut-il moins de fonctionnaires? "Oui" dit le secrétaire d'Etat qui parle d'une "architecture illisible" #8h30Aphatie pic.twitter.com/yDx2NcycFx
— franceinfo (@franceinfo) 2 janvier 2017
"Moins d’agents à la condition de réformer le nombre des collectivités. Ça va faire un peu de bruit, il faut de la force de caractère", a ajouté le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Regardez l'intégralité de l'intervention de Thierry Mandon sur franceinfo le lundi 2 janvier
Thierry Mandon attend les débats de la primaire... par franceinfo
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