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Présidentielle : l'UDI Jean-Christophe Lagarde promet à François Fillon des soutiens "loyaux mais vigilants"

Invité politique de franceinfo, mardi, le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a indiqué qu'il espérait "s'être trompé" en demandant le retrait de la candidature de François Fillon. "Il n'y a pas d'autre option", estime-t-il aujourd'hui.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, maire de Drancy. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Il y a onze jours, Jean-Christophe Lagarde estimait que François Fillon était le candidat qui "garantissait la défaite" de la droite et du centre à la présidentielle. Mardi 14 mars sur franceinfo, il espère "s'être trompé". Le président de l'UDI était l'invité politique de l'émission 8h30 Aphatie.  

J'espère que je me suis trompé et que la victoire est encore possible, en tout cas on va se battre pour ça.

Jean-Christophe Lagarde

à franceinfo

Jean-Christophe Lagarde assure que le débat pour savoir si l'UDI devait continuer à soutenir ou non un François Fillon plombé par les affaires "a eu lieu au plus fort de la crise". "Nous avons pensé [à ce moment-là] que le changement de candidat permettait plus facilement de faire campagne et de garantir l'alternance." Le président de l'UDI a rappelé que, depuis, le débat avait été tranché au sein du parti Les Républicains, avec le refus définitif d'Alain Juppé d'apparaître en plan B, le 6 mars.

"Il y a une chose qui a changé, c'est que ce débat chez les Républicains a eu lieu, argumente Jean-Christophe Lagarde. Il a été tranché par le retrait d'Alain Juppé, et donc de la possibilité d'avoir un autre candidat. Aujourd'hui, il reste un candidat qui permet de garantir l'alternance, c'est François Fillon", a dit Jean-Christophe Lagarde.

Le 3 mars dernier, il assurait pourtant que le candidat François Fillon "garantissait la défaite". Le président de l'UDI s'est justifié par la nécessité de "faire preuve aussi de lucidité", affirmant que le plus important était l'accord programmatique trouvé avec François Fillon.

S'engager en politique, c'est faire preuve aussi de lucidité. Ça veut dire tirer les conséquences d'une situation

Jean-Christophe Lagarde

à franceinfo

"La clôture officielle des candidatures à la présidentielle, c'est vendredi, a-t-il ajouté. Il n'y a plus d'autres options pour ne pas effacer 20 à 25% des électeurs français."

"Le choix qui se poserait entre Marine Le Pen, et la catastrophe économique et sociale qu'elle nous ferait vivre si elle était élue présidente de la République, et Emmanuel Macron, dont on ne sait pas d'ailleurs très bien comment il serait en situation de gouverner en cas d'élection, ce n'est pas possible !", a expliqué Jean-Christophe Lagarde.

Pour Lagarde, Charles Millon, "c'est juste non'"

Le président de l'UDI a assuré s'être opposé à la présence de l'ancien ministre de la Défense, Charles Millon, dans l'organigramme de campagne de François Fillon et qu'il serait, avec son parti, un allié loyal mais vigilant du candidat de la droite et du centre. "Nous avons décidé d'être à la fois des alliés loyaux mais vigilants", a précisé Jean-Christophe Lagarde. Charles Millon ne fait pas partie de l'organigramme de la campagne et je l'ai dit très clairement à François Fillon : pour nous, c'est juste 'non'."

La présence ou non de Charles Millon dans l'équipe de campagne de François Fillon a créé, lundi 13 mars, un nouvel imbroglio. L'ex-ministre de la Défense avait été mis au ban de la droite en 1998 pour avoir été élu président de la région Rhône-Alpes avec les voix du Front national. François Fillon a depuis démenti sa présence dans son équipe de campagne, sans fermer la porte au dialogue avec l'ancien ministre, exclu de l'UDI (ancien parti centriste) en 1998.

Interrogé plus largement sur la radicalisation de la base des militants soutenant François Fillon, un "problème" évoqué par Alain Juppé la semaine dernière lors de son discours de renoncement définitif à la présidentielle, Jean-Christophe Lagarde a appelé le candidat de la droite et du centre à rassembler toute sa famille politique, et au-delà.

"Je souhaite que François Fillon sache rassembler large. Ce n'est pas à partir d'un petit noyau de militants qu'on gagne une élection. La manifestation du Trocadéro a rassemblé 40 à 50 000 personnes, mais pour gagner la présidentielle, il faut rassembler 18 millions de personnes, et donc par nature des gens qui sont très différents les uns des autres", a estimé Jean-Christophe Lagarde.

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