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Pour Christian Jacob, "pas de logique de déremboursement" dans le programme santé de François Fillon

Selon le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, invité de franceinfo mercredi, François Fillon maintiendra le système de remboursement par la Sécurité sociale.  

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Radio France
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Christian Jacob, président du groupe Les Républicains, à l'Assemblée nationale, invité de franceinfo mercredi 14 décembre (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Christian Jacob, le patron des députés du parti Les Républicains (LR), invité de franceinfo mercredi 14 décembre, a précisé le programme de François Fillon en matière de santé, alors qu'un document a disparu du site internet du candidat désigné par la primaire de la droite et du centre. "On fait des procès d’intention injustifiés", selon Christian Jacob. "Regardons la situation, le tiers payant généralisé chez les médecins, c’est la déresponsabilisation totale, l’aide médicale d’Etat, ce n’est pas anecdotique. On a ouvert les vannes en grand. François Fillon a redit qu’il n’avait jamais parlé de privatisation et que le système de remboursement serait maintenu" a expliqué Christian Jacob. 

Le président du groupe LR à l'Assemblée nationale a précisé : "Sur les principes généraux, il n’est pas question d’une quelconque privatisation, on n’est pas dans une logique de déremboursement, mais il convient de colmater les vannes ouvertes par le gouvernement."

Syrie : "Il fallait parler avec les Russes"

Un accord conclu mardi 13 décembre entre la Russie et la Turquie prévoit l'évacuation des civils et rebelles se trouvant à Alep-Est à partir de mercredi 14 décembre, après quatre semaines de bombardements et de combats intenses. Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, a estimé mercredi sur franceinfo que la France et ses alliés auraient dû, dès le début du conflit syrien, ne pas fermer la porte au dialogue avec les Russes, alliés du régime de Bachar Al-Assad. "Depuis le début, il fallait intervenir avec une coalition internationale, or on s'est laissés piéger dès le début en refusant de parler avec les Russes. Ça nous a conduits à cette situation", a estimé le député de Seine-et-Marne.

Interrogé sur la proximité supposée entre François Fillon, le candidat de la droite à l'élection présidentielle, et le président Russe Vladimir Poutine, Christian Jacob a répondu en creux, en accusant François Hollande d'avoir fermé la porte au dialogue avec la Russie, "acteur important dans cette région du Moyen-Orient."

"Le problème, c'est l'incapacité de François Hollande d'avoir un quelconque leadership sur ce sujet" a commenté Christian Jacob. "Rappelez-vous de François Hollande qui disait 'J'ai des contacts indirects' avec Vladimir Poutine. Mais on avait envie de lui dire : 'Monsieur Hollande, vous êtes le président de la République française, vous devez avoir des contacts directs avec la Russie'" a-t-il ajouté. 

Dans la même ligne que François Fillon, qui rappelait récemment - après l'annulation de la visite de Poutine à Paris - que le général De Gaulle "discutait et s'alliait avec Staline pour abattre le nazisme", Christian Jacob a reproché à François Hollande de s'être uniquement aligné sur Barack Obama, qui est, pour lui, également responsable de l'échec de la communauté internationale en Syrie. "La France a toujours su, à l'exception de François Hollande, avoir cette capacité de se situer entre les deux grands en quelque sorte, souligne le patron du groupe LR à l'Assemblée nationale, et à certain moment de l'Histoire, les présidents français ont été ceux qui ont pu rassembler.  Et il ajoute : "Dire 'On ne parle pas avec les Russes' a été une erreur fondamentale, mais une erreur également de Barack Obama."

Selon Christian Jacob, l'erreur des diplomaties française, européenne et américaine a été de ne pas se concentrer uniquement sur Daech en Syrie, en refusant de dialoguer avec les Russes, alliés de Bachar Al-Assad. "On est dans une guerre, et il faut avoir un but de guerre. Le but de guerre, c'était d'éradiquer Daech, et on ne peut pas suivre deux buts de guerre, on ne peut pas être sur deux fronts", a estimé Christian Jacob.

Le chef de file des élus Les Républicains à l'Assemblée a également indiqué qu'il n'était "jamais trop tard pour remettre tout le monde autour de la table".

Retrouvez l'intégralité de l'entretien de Christian Jacob sur franceinfo le mercredi 14 décembre. 


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