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Pour Bruno Retailleau, la victoire de François Fillon est "une très, très mauvaise nouvelle pour Marine Le Pen"

Le président du groupe Les Républicains au Sénat, proche de François Fillon, a estimé lundi sur franceinfo que "le Front national avait le plus grand intérêt à ce que le système ne change pas". 

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Bruno Retailleau, président du Conseil régional des Pays-de-la-Loire, soutien de François Fillon. (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France)

Bruno Retailleau, proche de François Fillon, invité de franceinfo lundi, a estimé que la victoire finale de son candidat à la primaire de la droite dimanche 27 novembre était "une très, très mauvaise nouvelle pour Marine Le Pen". "Le Front national a besoin d’un système qui perdure", a ajouté le président du groupe Les Républicains au Sénat, précisant que François Fillon s'est installé comme un candidat "un peu antisystème"

Selon Bruno Retailleau, "le système est une petite élite, un microcosme, qui, dès veut secouer le cocotier, vous caricature". "Marine Le Pen est une des représentantes du système que je dénonce", a déclaré le président du conseil régional des Pays de la Loire, ajoutant que "le Front national a le plus grand intérêt à ce que le système ne change pas"

Qui à la tête du parti Les Républicains ?

François Fillon doit désigner le patron des Républicains. Laurent Wauquiez, qui assure l’intérim de la présidence du parti, peut-il rester à sa place ? Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes avait soutenu Nicolas Sarkozy au premier tour de la primaire avant de rallier François Fillon au second tour. Bruno Retailleau pose ainsi l'équation: "Laurent Wauquiez est un des talents et il faut que nous rassemblions". "La seule ligne qu’il faut avoir aujourd’hui est celle de l’efficacité puisque l’on rentre dans une période difficile. L’organisation du parti doit être au service de la campagne du candidat qui a été élu largement à la primaire." Bruno Retailleau a précisé qu'il allait "rencontrer François Fillon tout à l’heure" et "en discuter". "En tout cas, Laurent Wauquiez aura une place éminente évidemment, y compris dans la campagne et dans notre famille politique.

Je m’en remets à François Fillon. L’important c’est de mettre en ligne l’organisation du parti avec une campagne difficile", a ajouté Bruno Retailleau précisant que Laurent Wauquiez "a une ligne politique parfaitement compatible avec celle de François Fillon".   

La santé avec "deux paniers" 

François Fillon a expliqué sa volonté de réformer l'assurance-maladie qui ne financerait plus que les affections graves ou de longue durée, laissant les autres soins aux mutuelles. "Il n’est pas question de ne pas soigner ceux qui n’ont pas les moyens, pour les plus faibles, la sécurité sociale prendra en charge 100%. On ne laissera personne sur le bord de la route, mais on veut améliorer le système", a expliqué lundi sur franceinfo Bruno Retailleau.

"Aujourd’hui, il y a une complexité, puisque quand vous vous faites rembourser cela passe par la sécurité sociale puis par les complémentaires. François Fillon a parlé de complémentaires. François Fillon dit qu’il y a un panier qui est remboursé par la sécurité sociale, et il y a de la ‘bobologie’ qui est remplacée par les complémentaires. Jusqu’où va le panier, la question n’est pas arrêtée", a ajouté le président de la région Pays de la Loire. 

Bruno Retailleau a expliqué qu'"il y a deux paniers, un panier des maladies graves, un panier des maladies moins graves, et qui seront tout aussi bien remboursées". "Le système coûtera moins cher et les Français y gagneront. Les Français paient déjà, aujourd’hui, des complémentaires, et les complémentaires depuis 30 ans remboursent de plus en plus," a-t-il ajouté. 

Regardez en intégralité l'entretien de Bruno Retailleau sur franceinfo le 28 novembre


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