Primaire de la gauche. Pour Arnaud Montebourg, "Manuel Valls a des positions très tranchées"
L'ex-ministre de l'Economie, invité de franceinfo, mercredi, a estimé que la question de la candidature de Manuel Valls, "aux positions très tranchées", était "celle des actes, pas tellement des mots".
Arnaud Montebourg, invité de franceinfo, mercredi 7 décembre, a commenté la candidature à la présidentielle de Manuel Valls, candidature de "conciliation et de réconciliation", a dit l'ancien Premier ministre. "La question est celle des actes, pas tellement des mots", a répondu Arnaud Montebourg. "Les mots, chacun en a. En revanche, les actes marquent un parcours." Arnaud Montebourg a cité "l'usage abusif du 49.3, incompatible avec le désir de refonder la démocratie et le système politique sur une base qui ne soit pas autoritaire", rappelant que lui-même défend "la naissance d'une République nouvelle avec des pouvoirs plus équilibrés, et la suppression, sauf en matière budgétaire, de l'article 49.3".
"La question de la candidature de M. Valls c'est celle des actes." Montebourg rappelle le 49-3 et la déchéance de nationalité #8h30Aphatie pic.twitter.com/pS3ADigcue
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Selon le candidat à la primaire de la gauche, invité de franceinfo mercredi, Manuel Valls a "des positions très tranchées". "Lors de la primaire de 2011, il défendait la suppression de l'ISF, la fin des 35 heures, et la TVA sociale, c'est exactement le programme de François Fillon", a ajouté Arnaud Montebourg. "On ne connait pas le Manuel Valls, qui est devant nous. Est-ce le Manuel Valls qui gouverne ou est-ce le Manuel Valls qui candidate ?" L'ancien ministre du Redressement productif est également revenu sur la déchéance de nationalité. "Lorsqu’il s’est agi de porter le projet de déchéance de nationalité, s’agissant des binationaux, il y a eu beaucoup de blessures qui ont été ouvertes dans le pays. Et d'ailleurs le président de la République a dû y renoncer."
Les affaires courantes pour Bernard Cazeneuve
Interrogé sur le remaniement gouvernemental, l'ex-ministre de l'Economie a estimé que la nouvelle équipe, avec à sa tête Bernard Cazeneuve, allait "expédier les affaires politiques, en attendant les choix des Français, dans la primaire de la gauche et ensuite l'élection présidentielle".
Remaniement "Un gouvernement qui va expédier les affaires politiques "; Cazeneuve "un ami depuis longtemps" dit @montebourg #8h30Aphatie pic.twitter.com/yZ77ankM3y
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Selon Arnaud Montebourg, le nouveau Premier ministre "a une tâche difficile". "En quelques mois, il sera difficile de prendre de nouvelles initiatives", a-t-il ajouté.
Divergences avec Jean-Luc Mélenchon
Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de la gauche, a déclaré que son programme politique avait des divergences avec celui de Jean-Luc Mélenchon. "Il y a des points, évidemment, qui sont des points de désaccords avec Jean-Luc Mélenchon. Sur la question européenne, lui dit qu'il veut sortir du traité. Je n'approuve pas cette idée. La question n'est pas de sortir du traité mais de construire les traités suivants," ajoutant qu'il ne veut pas de stratégie de rupture vis-à-vis de l’euro. "Je suis pour une réforme au forceps, certes, de l’euro. C’est la stratégie que je défends de construction avec les pays qui n’en peuvent plus de l’austérité. C'est le cas de la France", a-t-il précisé.
Dans son programme, Arnaud Montebourg propose de réserver durant huit ans 80% de l’attribution des marchés publics aux PME dont l’activité est située en France. "Se protéger, c’est reprendre sa liberté. Ne pas se protéger c’est la perdre. C’est être enchaîné et dépendant", a-t-il martelé. "Comme Barack Obama, la plupart des pays européens utilisent l'argent de la commande publique comme ressource de soutien à l'économie."
Retrouvez ici l'intégralité de l'entretien d'Arnaud Montebourg sur franceinfo le 7 décembre
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