"Les Républicains sont morts au soir du premier tour de l'élection présidentielle", assure Thierry Solère

Interrogé ce mardi, sur franceinfo, sur l'avenir du parti Les Républicains après la défaite à l'élection présidentielle du printemps, Thierry Solère, député "Constructif" des Hauts-de-Seine, a estimé que le parti était mort au soir du premier tour. "Les Républicains, a-t-il lancé, et j'en suis triste pour Alain Juppé, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy qui l'ont fait, sont morts au soir du premier tour de l'élection présidentielle."

En témoigne, selon lui, l’incapacité du parti, duquel il est toujours "factuellement membre", à barrer la route à l’extrême droite en appelant au second tour à voter Emmanuel Macron. Invité à s'exprimer sur le futur président des Républicains, Thierry Solère a appelé à revoir le programme du parti : "On va se réunir et définir ensemble ce que nous ferons, nous, derrière." "Parce que, poursuit-il, Les Républicains, cela ne peut pas continuer comme ça. Les Français sont partis : je vois le campus du Touquet, il y a cent personnes."

#LR "Qu'ils continuent comme ça et ils seront 50" prévient Solère "ils sont un parti de petites phrases et de slogans" #8h30Politique pic.twitter.com/ZrUWFugB0h

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Aussi invite-t-il à se pencher sur les chiffres : "2002, 360 députés LR. 2007 : 300. 2012 : 200. Cette fois-ci cent : qu'ils continuent comme cela, et ils seront cinquante. " Avec, in fine, prédit-il, le risque que Les Républicains continuent "à être un parti qui est en train de se caractériser comme un parti de slogans", avec "des petites phrases toute la journée", et qui ne se rendrait "même plus compte qu'il fait des propositions à l'exact inverse de ce qu'il proposait il y a quelques semaines."

"Edouard Philippe, c’est à droite ce qu’on avait de mieux en magasin" pour Thierry Solère qui réagit à l'interview du PM par @JJBourdin_RMC pic.twitter.com/zIBJNwxWy4

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S'il salue le choix d'Edouard Philippe comme Premier ministre, "à droite ce que l'on avait de mieux en magasin", Thierry Solère appelle Emmanuel Macron et son gouvernement à revoir leur communication envers les Français, tout en notant un changement de politique à ce sujet du côté de l'exécutif.

Macron doit-il changer sa com' ? "Ce n'est pas tenable pour les Français de voir très rarement le président " pour Thierry Solère (LR) pic.twitter.com/8uuDsRfMwK

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"Je pense, explique-t-il, qu'il faut que le président puisse s'exprimer régulièrement. Je vois bien qu'il dit qu'il va maintenant, à nouveau, s'exprimer." Il ne faut pas, selon lui, y voir une "critique" mais plutôt "un état de fait" : "Il y a franceinfo TV au quotidien, il y a franceinfo au quotidien, il y a d'autres chaînes d'information en continu : nous sommes dans une démocratie d'opinion, abreuvés tous les jours d'informations." Ainsi, il y aurait nécessité, autant pour le président de la République que pour le gouvernement d'Edouard Philippe d'expliquer leur action, "de répondre à l'actualité", "de donner du sens au quotidien", et de répondre aux "polémiques" qui sont, selon lui, "inévitables en démocratie."

Invité à réagir à l'attitude d'Emmanuel Macron, qualifiée de "jupitérienne", au début de quinquennat, Thierry Solère estime que "ce n'est pas tenable": "Je pense que ce n'est pas tenable durablement de voir le président de la République très rarement pour les Français." S'il concède qu'Emmanuel Macron n'a pas été "très absent" ces derniers jours, il l'invite, ainsi que le Premier ministre et son gouvernement, à satisfaire le "besoin d'explication" des Français.