Jack Lang accorde sa "pleine confiance" à Nicolas Hulot et Gérald Darmanin
L'ex-ministre socialiste, invité vendredi de franceinfo, estime, qu'à ses yeux, le ministre de la Transition écologique et le ministre de l'Action et des comptes publics, "ne sont pas coupables des fautes que certaines voudraient leur attribuer".
Jack Lang, ex-ministre de l'Education nationale et de la Culture, invité vendredi 16 février de franceinfo, a donné "son sentiment" sur les affaires dites Darmanin et Hulot, du nom des deux ministres visés par des plaintes en cours ou classée sans suite, pour le ministre de la Transition écologique. Pour l'actuel président de l'Institut du monde arabe (IMA), "on ne peut pas, tout à coup, considérer qu'une dénonciation, par l'un, l'une ou l'autre, vaut vérité". Auparavant, Jack Lang s'était dit, "personnellement hostile à toutes les formes de harcèlement sexuel".
"Monsieur Darmanin, Monsieur Hulot, à mes yeux, ne sont pas coupables des fautes que certaines voudraient leur attribuer, a jugé Jack Lang. "On ne peut pas vivre en permanence sous le coup, sous la menace de rumeurs de toutes sortes. Ce n'est pas acceptable. Je connais l'un et l'autre et je leur accorde pleine confiance", a poursuivi l'ancien ministre socialiste.
Bac : "un monument historique" préservé
L'ex-ministre de l'Education nationale a déclaré apprécier le maintien du baccalauréat qu'il considère comme "un monument historique" et "un rituel démocratique". Jack Lang se dit particulièrement satisfait de "la remise en cause des filières", qui étaient "un carcan".
Toutefois, l'ancien ministre socialiste estime que la réforme "ne sera pas facile à mettre en application", en raison d'"une douzaine de matières complémentaires". Jack Lang estime que "les grands lycées pourront le faire", mais qu'"il y a un risque d'inégalité entre certains établissements".
Par ailleurs, l'ex-ministre a émis des réserves sur l'application de la réforme de l'entrée à l'université, "une solution" pourtant "plutôt bonne" mise en place la ministre de l'Enseignement supérieur, mais "entre les mains des universités". "On peut craindre, que selon les directions des universités, ce soit plus ou moins sélectif, exclusif ou discriminatoire", a poursuivi Jack Lang, regrettant également que l'"on demande beaucoup trop tôt aux élèves de se prononcer".
Jack Lang a distribué Des bons points à certains ministres du gouvernement dont il se dit "heureux" et "surpris" par "la qualité". "La ministre de la Santé est excellente, la ministre de la Justice que naguère j'avais nommé recteur à l'université de Toulouse est remarquable", a-t-il salué. Avant sa nomination, "la ministre de l'Enseignement supérieur", Frédérique Vidal, "a relevé une université en ruine, celle de Nice pour en faire une université qui marche", a jugé Jack Lang.
Sur Françoise Nyssen qui occupe le poste de ministre de la Culture, Jack Lang a été plus mesuré. "La ministre de la Culture est une amie que j'aime beaucoup. Elle a accompli avec son père un travail exceptionnel pour Actes Sud. Ce n'est pas une situation facile parce qu'elle hérite d'un ministère qui était en crise. Il faut lui accorder du temps", a-t-il estimé. Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, n'a pas eu droit non plus aux compliments. "C'est excellent technicien", mais "il n'est pas du tout dans ma sensibilité. Je trouve que la politique économique est beaucoup trop libérale. Je ne comprends pas les mesures d'exonération fiscale extrêmement coûteuses", a déclaré Jack Lang.
Regardez l'intégralité de l'intervention de Jack Lang sur franceinfo le 16 février 2018.
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