"Il y a beaucoup de lacunes dans la loi antiterroriste", selon Nadine Morano
L'eurodéputée Les Républicains, invitée de franceinfo mercredi, a estimé que la loi antiterroriste qui succède à l'état d'urgence, n'est "pas suffisamment protectrice".
Nadine Morano, eurodéputée Les Républicains LR), invitée de franceinfo mercredi 1er novembre, a réagi à l'attentat perpétré mardi à New York. "J'ai une pensée pour toutes ces familles endeuillées et évidemment nous sommes solidaires du peuple américain", a déclaré Nadine Morano. Nous devons tous être "humbles et tellement angoissés pour nos enfants, nos petits-enfants, et vivre la vie que l'on a à vivre aujourd'hui, en se disant que cela peut frapper chacun d'entre nous", a-t-elle ajouté.
Sécurité en France : "des lacunes" dans la loi
Interrogée sur la loi antiterroriste qui succède à l'état d'urgence en France, l'eurodéputée LR a estimé que la loi n'est "pas suffisamment protectrice", alors que l'état d'urgence "apportait des solutions importantes". L'ex-ministre de la Formation professionnelle dans le gouvernement Fillon a regretté qu'il n'y ait "rien sur les expulsions (...), sur les jihadistes partis combattre et qui rentrent sur notre territoire, et sur les créations de places dans les centres de rétention administratives". Nadine Morano a aussi dit "attendre que les mosquées salafistes soient toutes fermées. Pendant l’état d’urgence, "on n’a pas été fichus de fermer ces lieux qui sont des nids à terroristes", a-t-elle ajouté.
Les Républicains : "premier parti d'opposition"
Le parti Les Républicains a exclu mardi les quatre ministres et responsables "constructifs". Il a aussi "pris acte du départ d'Édouard Philippe". Cela apporte "de la clarté", a déclaré Nadine Morano. "Nous avions besoin de mettre notre parti en ordre de marche pour ne plus que dans l’actualité, on évoque Les Républicains à travers ceux qui sont partis dans le camp d’en face." "Nous sommes le premier parti d'opposition", a-t-elle déclaré, disant apprécier le retour à "une vraie cohésion, à un débat interne".
Bien qu'opposés à Emmanuel Macron, Les Républicains voteront "ce qui est bon pour le pays", a indiqué l'eurodéputée. "Cela fait partie d'une opposition responsable. On n'a pas besoin de s'appeler 'constructif' pour être responsables. Nous le sommes de fait dans les textes que nous avons votés."
La "bonne analyse" de Laurent Wauquiez
Les militants Républicains vont élire leur président en décembre. Laurent Wauquiez, favori parmi les trois candidats, a évoqué "le grand remplacement culturel" qui est, selon lui, "une réalité". Selon Nadine Morano, "il faut dire la vérité". "Il y a des quartiers où on sent que ce n’est plus la République française qui prend le pas, mais un mode de culture qui n’est plus le nôtre", a-t-elle ajouté. "L’analyse qu’il fait de la situation en France est la bonne. On voit bien qu'il y a des politiques qui ne correspondent pas à ce que nous défendons", a poursuivi l'ancienne ministre, à propos de laurent Wauquiez.
Une pétition pour "les racines chrétiennes"
Le Conseil d'État a ordonné le retrait de la croix surplombant une statue de Jean-Paul II à Ploërmel (Morbihan), au nom de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État. "J’ai lancé une pétition pour que soient inscrites les racines chrétiennes dans notre Constitution", a réagi mercredi sur franceinfo Nadine Morano. "Depuis 1989, il y a une dérive de réclamations sur les piscines avec des horaires qui ne devraient pas être mixtes, des femmes qui ne veulent pas se faire soigner par des hommes (...) Depuis des années, on assiste à ces dérives et à une chasse aux croix et aux crèches", a affirmé Nadine Morano.
L'eurodéputée a estimé qu'avec l'inscription qu'elle demande dans la Constitution, il n'y aurait plus de "querelles avec des laïcards extrémistes".
Regardez l'intégralité de l'entretien de Nadine Morano sur franceinfo le 1er novembre 2017.
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