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François de Rugy : "Les recompositions politiques font craquer le vieux système politique"

Invité de franceinfo vendredi 31 mars, François de Rugy a notamment estimé que les "vieux" partis politiques étaient en train de "craquer" et ne correspondraient plus aux clivages réels.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique, soutien d'Emmanuel Macron, était l'invité de franceinfo. (RADIO FRANCE)

Invité sur franceinfo ce vendredi 31 mars, François de Rugy a déploré que "beaucoup de candidats" à l'élection présidentielle fasse campagne "contre Emmanuel Macron", davantage que contre François Fillon et Marine Le Pen. Interrogé sur la mesure qu'il juge la plus importante du programme d'Emmanuel Macron, François de Rugy a répondu qu'au sein d'En Marche !, il n'était pas question de faire campagne sur une mesure mais sur un programme. "Je refuse cette idée qu’on serait élu sur une mesure, ça n’est jamais arrivé d’ailleurs. Heureusement, ce serait grotesque." Il souligne cependant l'intérêt qu'il porte à la question de la baisse des coûts du travail, pour "augmenter le salaire net" et "améliorer la compétitivité de l’entreprise".

Comme Emmanuel Macron, "Benoît Hamon fait une recomposition politique, à la gauche de la gauche", explique-t-il. "Le système est en train de craquer, poursuit François de Rugy. Cette recomposition politique qu’Emmanuel Macron mène, et que Benoît Hamon mène aussi avec Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot, fait craquer les vieux partis traditionnels.

Sur son ralliement à Emmanuel Macron, "Certains assument, d’autres pas. Moi j’assume. Et j’aimerais que les autres assument", a-t-il affirmé, à propos de son ralliement à Emmanuel Macron, invoquant des "contradictions" et a une "incompatibilité de projet". "Benoît Hamon, lui,assume, et c’est parfaitement son droit, d’avoir un projet politique qui ne rassemble pas toute sa famille politique."

Alors que la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts a présenté jeudi ses excuses "au peuple guyanais" depuis le balcon de la préfecture de Guyane à Cayenne, pour ne pas être venue plus tôt, François de Rugy a estimé que les excuses de la ministre pouvaient "se comprendre parce que les Guyanais avaient une attente forte d’avoir une présence politique, une présence forte. Au début le gouvernement avait parlé d’envoyer une délégation de hauts fonctionnaires et c’était maladroit". "Il faut parfois savoir reconnaître les erreurs qui ont pu être faites", a estimé le député écologiste.

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